HPI, comment apprendre à lâcher prise ?

Témoignage de jeanne, jeune zèbre adulte

Quand on est surdoué, haut potentiel, hpi, on a tendance à se mettre une pression de dingue ! On veut être parfait… Hors, le lâcher prise, c’est justement accepter ses limites ! Accepter de ne pas être parfait. Accepter d’être comme on est ! D’ailleurs même le terme de lâcher prise doit être relativisé. 

Dans cet article, je vais tenter de vous montrer simplement comment accepter

Lâcher prise, le chemin vers l’acceptation.

Je ne suis pas une experte en développement personnel reconnue. Je suis ici pour vous livrer mon expérience, ce que me dicte mon instinct au quotidien… Comment je vis en étant zèbre. Ce que j’en fais. Je ne veux rien vous imposer, juste essayer de vous guider et si ça peut vous aider alors c’est top !

On est tous différents, et ce qui marche pour moi ne marchera peut-être pas pour vous ! Par contre, ce que je sais aujourd’hui c’est que nous devons arrêter de vouloir être parfait à tout prix ! Essayer de lutter contre notre égo et apprendre à être nous-même. Et ça peu importe que l’on soit surdoué ou non !

Je vous parle du lâcher prise, parce que je pense que c’est un bon début pour se révéler et se reconnecter à ce que l’on est, au plus profond de nous-même.

La vie est faite de haut et de bas… C’est ainsi, et quand on accepte les hauts et les bas, c’est un grand pas vers soi !

Premier conseil, on ne peut pas toujours être au top !

Mon amie Charlotte, dans son témoignage, a dit en parlant de moi, que j’avais parfois un optimisme surfait ! Ahahaha, ça m’a fait sourire quand je l’ai lu…

Parce que c’est vrai, je suis toujours au taquet, à fond, au top… D’ailleurs j’utilise énormément de superlatifs quand je parle. Tout est trop cool, trop bien carrément génial, super méga énorme… C’est moi, je suis comme ça !

Et parfois… Même si j’adore ma vie, les gens tout ça, et ben il m’arrive aussi d’être triste, d’être fatiguée, en colère, énervée… Tout simplement parce que je suis un être humain ! La différence avec avant, c’est que je n’ai plus envie de lutter et de le cacher. 

Pour vous faire comprendre qu’il ne faut pas lutter contre soi-même et ses émotions, je vais vous donner un exemple. Il y maintenant plus d’un an, je me suis séparée, j’en ai parlé dans un de mes premiers articles.

Penser à vice versa, sans tristesse, pas de joie !

C’était important pour moi d’en parler parce que cette rupture a été très difficile et en même temps, elle a été le déclencheur d’une grosse prise de conscience. J’étais en couple depuis longtemps et on avait des projets. Puis je me suis rendue compte qu’elle était toxique mais que, malgré cela, et ben je l’aimais !

Quand on s’est séparé, j’étais triste. Quand j’y repense, heureusement que j’ai été triste ! En fait, c’est si j’avais pas été triste après avoir passée plusieurs années avec la même personne que ça aurait été carrément chelou !

Ma famille était un peu inquiète de me voir triste et un peu déboussolée. Je leur ai expliqué que oui j’étais triste, que oui j’avais envie de pleurer et que oui ça faisait carrément c**** mais que c’était normal, et que ça finirait par passer… Mais quand ? Ça c’était une autre question !

Quoiqu’il en soit, je leur ai demandé de me laisser être triste pendant quelques temps parce que j’en avais besoin. Je ne voulais pas donner le change de je vais bien tout va bien. Parce que non j’allais pas bien ! Et j’avais besoin et le droit de pas aller bien. Ils ont compris. Ils ont été là, ils m’ont soutenue et ils m’ont laissée le temps dont j’avais besoin. D’ailleurs, je pense que ça nous a rapproché parce que les échanges qu’on a eu à cette période étaient vrais, sincères, authentiques. J’étais ce que je ressentais réellement

J’ai pris le temps de me remettre de ma rupture. Au début, vraiment, je n’avais aucune idée du temps qu’il me faudrait… 3 mois, 6 mois, un an, deux ans ? Je prenais les jours comme ils venaient, le seul truc c’est que j’essayais d’occuper mon temps libre entre des sorties avec mes amis et un peu de temps pour moi. On va dire que j’avais un planning sur une semaine ou deux mais terminé les projets dans 6 mois, deux ans etc… Je vivais (enfin) au jour le jour ! Et ça c’est que du bonheur 🙂

Lâcher prise ne signifie pas ne plus agir !

J’étais donc déjà dans l’action et la réaction tout en acceptant que oui c’était arrivé. Accepter ne veut pas dire se laisser aller et se foutre de tout… On va dire qu’aujourd’hui, j’agis sur ce pour quoi j’ai le « pouvoir » d’agir. En gros, je peux agir sur moi, ma vie, ma vision de la vie, des autres. Tout est une question de perception.

Première chose que j’ai faîte, et pas la plus évidente, choisir la qualité à la quantité ! Maintenant, je choisis les gens qui sont proches de moi. Je choisis ceux avec qui j’ai envie de partager mon temps, car le temps c’est la chose la plus précieuse que l’on ait à offrir

Une fois cette rupture acceptée, j’ai identifié les relations toxiques que j’avais dans mon entourage pour éviter de reproduire mes erreurs précédentes et j’ai coupé les ponts. Je suis pour l’échec, je dis souvent à mes étudiants, trompez-vous, ça vous rendra meilleur demain

En fait, je me suis rendue compte que chez moi, la douance s’exprimait très fortement via ma sur-empathie et malgré mon fort caractère, j’avais du mal à dire non et à poser des limites. Résultat, j’étais ultra polluée par plein de trucs qui n’étaient pas de ma responsabilité et qui m’affectaient pour… RIEN !

J’ai accepté de mettre un terme à certaines relations, même si, c’est hyper dur en fait ! Après même si c’est dur, je pense avoir fait les bons choix. J’y pense très souvent d’ailleurs, mais je suis plus heureuse maintenant… Pour moi c’est ça le lâcher priseÊtre capable de comprendre qu’on ne contrôle que sa propre vie et non celle des autres et que certaines amitiés s’affaiblissent voire passent et c’est pas grave

Avancer pas à pas, sans se poser d’objectif inatteignable.

La vie est faîte d’allées et venues. C’est pas parce qu’on prend un peu de distance avec certaines personnes que c’est pour la vie, parfois ça permet de mieux se retrouver, parfois juste de se rendre compte qu’on a fait un bout de chemin ensemble et que maintenant on a pris d’autres routes…

Ensuite, j’ai décidé de me mettre au sport. Je suis sportive de base, j’ai toujours fait du sport ! Mais là j’avais envie de me mettre un petit challenge. J’aime la montagne. J’ai donc décidé d’essayer le trail. Les premières sorties ont été super difficiles. J’avais des courbatures de dingue ! J’y suis allée progressivement, et j’ai fini par prendre beaucoup de plaisir parce que j’étais fière de moi.

Je n’étais pas et je ne suis toujours pas une grande traileuse, et c’est pas grave, ce qui compte c’est qu’à chaque sortie, je me fais plaisir ! Peu importe si je ne gagne jamais une course, mais rien que la sensation de finir, d’arriver au bout, ça me suffit. Je me suis souvent blessée cette année, parce que je me prépare mal. J’aime aller au bout de mes ressources, je suis impatiente et parfois je force trop…

J’ai donc aussi appris à accepter la blessure, elle fait partie du sport et elle fait aujourd’hui partie de mon quotidien de sportive. Du coup, j’ai appris à aimer la kiné, à prendre soin de mes muscles, de mon corps, de moi quoi ! 

Apprendre à se suffire à soi-même.

Je me souviens que A. la psy qui m’a accompagnée pendant deux ans, m’avait dit un jour, on est fondamentalement seule dans la vie. La première fois qu’elle m’a dit cette phrase, j’étais pas d’accord, et j’ai même trouvé ça super triste. Maintenant, je sais ce qu’elle a voulu me dire

Je crois que j’ai toujours aimé être seule, depuis que je suis jeune. Et en même temps j’aime être entourée. Les deux ne sont pas incompatibles. Tout est une question d’équilibre

Ma rupture m’a appris à être seule, c’est même devenu une priorité dans ma vie, prendre du temps pour moi et que pour moi. Je me réserve des moments dans la semaine. je refuse même parfois des soirées, et j’ai aucun problème avec ça. D’ailleurs mes amis et ma famille le savent, souvent j’ai besoin de m’isoler. Ça ne veut pas dire qu’ils me gavent ou que je les aime plus, juste que parfois j’ai besoin d’être tranquille pour décompresser ! Rappel, le cerveau d’un zèbre ne s’arrête quasi jamais, donc parfois, j’ai vraiment besoin de paix

Être bien seule pour être heureux à deux !

Et puis pour la première fois de ma vie, j’ai vraiment apprécié être seule et célibataire. Je profitais de mon temps avec mes proches, mes amis, ma famille. J’ai fait plein de nouvelles rencontres, j’ai découvert le trail, la montagne, j’avais vraiment beaucoup de temps pour moi et pour faire ce que j’aimais…

Et puis surtout, je n’essayais plus de rentrer dans le moule. Je n’étais plus dans l’attente de l’approbation du regard de quelqu’un d’autre. Je vivais vraiment pour moi !

Au moment ou j’avais le moins envie d’être en couple, j’ai rencontré la personne qui partage ma vie aujourd’hui ! Ma pépite, celle qui est là mais comme un bonus dans ma vie. Ma vie actuelle est la-même qu’avant notre rencontre, avec cet échange et ce partage en plus… Sans contrainte, sans reproche, sans égo… Juste de la confiance et de l’amour ! Elle me rend plus forte, me soutient dans mes projets, me prend comme je suis.

On a la même vision de la vie, être bien chacune dans notre vie pour se rendre encore plus heureuse à deux…

Je crois qu’on mérite tous d’être heureux, et je suis aussi persuadée que nous tenons notre bonheur au creux de nos mains. Finalement le Lâcher Prise, pour moi, c’est se dire, ok c’est arrivé, ok ça génère une émotion, ok j’accepte cette émotion sans vouloir la contrôler à tout prix et maintenant qu’est-ce que j’en fais ?

La vie est comme ça, quand on sait lui faire confiance, elle est surprenante !

Cela nous semble impossible jusqu’à ce qu’on le fasse !

Tu peux aussi trouver plus d’infos, de ressources et d’outils sur le Haut Potentiel dans le livre témoignage de Mel POINAS. Avec beaucoup d’humour, Mel raconte la découverte de son Haut Potentiel et les routines qu’elle a mis en place pour enfin trouver sa place !

Le livre

Écrit par une HPI !
Un témoignage et des solutions concrètes pour découvrir, comprendre et apprendre à vivre en étant HPI.

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  1. Durandiere Bruno

    Bonjour à toi, que de fraîcheur dans ce que tu écrit! Je commence à envoyer balader l’intellect pour revenir à mes sensations et émotions. L’inconveniant C’est que cela m’eloigne De ma vie actuelle ( boulot et famille). Bien sûr, de mon analyse, il s’agit du faux self mais les doutes me dévorent. Dois je vraiment tout envoyer balader? J’ai beaucoup de chose à dire mais je préfère la parole aux écrits.

  2. Merci, Votre dernier paragraphe me parle beaucoup dans ma vie en ce moment. J’ai appris il y a très peu de temps à 35 ans ma « douance », c’est très bizarre pour moi de l’écrire…. Je suis un homme sur-empathique également et je dois apprendre à être bien seul maintenant.

  3. Bonjour,

    Je découvre aujourd’hui ton blog et me suis permis de lire quelques un de tes articles.
    Je ne sais pas si je suis Hp, Ha, Zèbre ou chimpanzé.
    Mais se que je sais, c’est que j’aurais pût écrire ce que j’ai lu et que cela faisait bien longtemps que mes glandes acryliques ne fonctionnaient plus …

    Un grand merci à toi.

    Salutations.
    PS: Prénom plus email, c’est pas un peu tout mutch … 😉 non ?

  4. Philippe (Idem)

    Re,

    Pardon pour le postscriptum, j’ai compris l’intérêt du prénom qu’après avoir poster mon commentaire.
    Navré :~

    Salutations.

  5. Bonjour, j’ai lu tes lignes , je me retrouve dans quelques paragraphes de ce que tu dis, ma compagne ayant des aptitudes et des formations spécifiques m’a « diagnostiqué » comme zèbre , ce qui me permet de mettre un mot sur un mal être m, des incompréhensions et des questions depuis plus de 20 ans……. si je suis bien un zèbre mais que c’est compliqué, c’est une bataille de tous les jours contre ce flot de questionnement, de remise en questions, j’ai l’impression d’avoir le cerveau en perpétuelle plein régime, c’est épuisant……

  6. Merci pour tes analyses et les effets miroirs qu’elles déclenchent.

    Le lâchez prise…

    Actuellement je suis haut.

    Je monte mon entreprise, et mon cerveau va vite, trop vite.

    Résultat, hyper curiosité, hyper sensibilité, hyper empathie,.. un Zebre sauvageon.

    Je ne suis pas dans le lâchez prise mais dans l’auto contrôle consumant.

    Je ne communique aux autres que 20% de ce que mon cerveau développe automatiquement en informations, idées, passerelles.
    C’est 80% de retenue et pourtant les 20% restant font de moi une personne attachante mais fatigante…

    Demain j’ai un call important avec un futur client qui sera le porteur financier de mon projet.
    J’angoisse.

    J’excelle depuis 20 ans dans la stratégie commerciale et la vente de services aux entreprises
    Pourtant je suis à côté de la plaque lorsqu’il s’agit de me vendre à l’autre.

    Je croise les doigts, lis tes posts et en j’en prends bonne note.

    Merci pour tout et belle journée.

    Rémy

  7. Ça fait très peu de temps que je prête attention à ces notions HP, zèbres, etc… parce sinon m’a mis la puce à l’oreille concernant la fille de 8 ans… Et ce que je viens de lire… j’aurai pu l’écrire, quasiment mots pour mots… sur-empathie, cerveau qui cogite à 300%… sport pour lâcher prise… MAIS blessure… Je commence à comprendre que tout le monde ne « pense » pas comme moi, (dans le sens scientifique de l’organisation de la pensée), d’où certains conflits parce que ça va parfois trop doucement, parce que ça n’est pas assez « logique » ou « rigoureux » ou « juste » à mon sens… maintenant il faut apprendre à gérer tout ça…

  8. Ça fait très peu de temps que je prête attention à ces notions HP, zèbres, etc… parce qu’on m’a mis la puce à l’oreille concernant ma fille de 8 ans… Et ce que je viens de lire… j’aurais pu l’écrire, quasiment mots pour mots… sur-empathie, cerveau qui cogite à 300%… sport pour lâcher prise… MAIS blessure… Je commence à comprendre que tout le monde ne « pense » pas comme moi, (dans le sens scientifique de l’organisation de la pensée), d’où certains conflits parce que ça va parfois trop doucement, parce que ça n’est pas assez « logique » ou « rigoureux » ou « juste » à mon sens… maintenant il faut apprendre à gérer tout ça…

  9. Bonjour
    Je voudrais juste dire qu’il est possible d’être zèbre ET borderline, ce qui est mon cas…
    En ce qui me concerne, aucun des 2 diagnostics ne m’a surpris. Un borderline a des sauts d’humeur qui ne se voient pas forcément, si par exemple, il a été éduqué à mettre sous pape ses émotions (c’est mon cas)….
    Je crois que pour bien vivre avec tout ça, la première étape, c’est d’être en paix avec soi-même et tout accepter, tout accueillir, ses qualités, comme ses défauts.
    Merci pour ce blog et tout ce qu’il apporte aux gens.

  10. Quand tu dis que tu as rencontré quelqu’un au moment où tu t’y attendais le moins, est- ce que tu t’autorisais des recontres ou pas?
    Parce-que moi, je suis zèbre et je n’arrive pas à m’autoriser de faire des rencontres. J’aimerais être plus légère mais je n y arrive pas! Conclusion, je n attire personne et je ne sors pas de mon cercle d amis habituel avec qui je me sens bien.
    Mais au fond la solitude me pèse.

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