HPI : 18 signes et caractéristiques pour comprendre, aider et identifier

18 signes et caractéristiques du HPI

Article mis à jour le 30 avril 2023

Bienvenue sur Suivez le Zèbre, le premier blog dédié à la neurodiversité en France. Ici, tu trouveras des informations sur les personnes HPI (Haut Potentiel Intellectuel), sur l’hypersensibilité, les troubles du spectre autistique (y compris le syndrome d’Asperger), les troubles DYS et le TDA/H.

Avec la sortie de la série HPI sur TF1, les profils HPI (surdoués) se retrouvent sous les feux de la rampe ! Et ça tombe bien puisque chez Suivez le Zèbre, cela fait déjà bientôt 6 ans qu’on essaie de démocratiser le HAUT POTENTIEL !

Comment savoir si je peux être HPI quand je ne me sens pas particulièrement intelligent ?

Chez Suivez le Zèbre, cette question nous semble tout à fait légitime !

Scientifiquement, c’est quoi être HPI

Si on se maintient au consensus scientifique, être HPI c’est : avoir des capacités nettement supérieures à la moyenne de la population. Source : Livre Psychologie du Haut Potentiel, p37.

Une personne identifiée HPI a un QI supérieur à 130 au test du WAIS (échelle de 160). En France, cela représente 2,3% de la population (1 personne sur 44) qui se situe au-delà de 2 écarts types au dessus de la moyenne nationale située entre 90 à 110 sur la courbe de Gauss.
Le test du WAIS est pratiqué par un psychologue ou neuropsychologue spécialisé dans le HPI.

Même si le QI est le facteur clé dans l’identification du HPI, l’anamnèse (l’histoire de la personne) et les échanges avec le psychologue sur ses capacités cognitives viennent compléter la détection.

Comme nous utilisons cette seule métrique du QI par le biais du WAIS en France, alors la validation d’un HPI est basé sur cette définition opérationnelle du Haut Potentiel.

Important

2,3% de la population Française se situe au dessus de 2 écarts types de la norme. 4,8% se situe au-dessus de 125 ; soit 1 personnes sur 21, ces seuils sont arbitraires, sans justification biologique ou cérébrale. (p40)

Par ailleurs, les capacités cognitives sont multiples. Des scores très élevés dans certains domaines (zone de haute potentialité) peuvent suffire à causer un sentiment d’écart avec la norme. À noter que la présence d’écart entre les scores ne remet pas en question l’utilisation du QI brut global pour identifier la présence d’un haut potentiel au niveau global.

source : Psychologie du Haut Potentiel p44-46

Peut-on attribuer clairement des caractéristiques aux personnes HPI ?

Si on considère la définition opérationnelle du Haut Potentiel, les signes et les caractéristiques des profils correspondent simplement à avoir des capacités nettement supérieures à la moyenne de la population dans différents domaines. Bien évidemment, la définition est trop vague surtout lorsqu’on s’adresse au grand public et à des personnes qui se questionnent, doutent et cherchent des réponses concrètes !

Comment savoir si on a des capacités supérieures à la moyenne ? Comment prendre son courage à deux mains et oser pousser la porte d’un psychologue sans s’être un minimum renseigner ou rassurer avant ?

Avec l’aide du livre : Psychologie du Haut Potentiel (la nouvelle bible du HPI), voyons ensemble ce qui est validé par les neuroscientifiques comme étant des capacités cognitives attribuées aux profils à Haut potentiel.

HPI : les signes et caractéristiques cognitives

Le test du WAIS qui identifie les personnes à Haut Potentiel est basé sur 4 grands indices :

  • L’indice de compréhension verbale 
  • L’indice de raisonnement perceptif 
  • L’indice de mémoire de travail 
  • L’Indice de vitesse de traitement 

Logiquement, les profils HPI ont des capacités cognitives repérables via ces indices car ce sont ces capacités qui permettent d’estimer et d’établir le fameux QI qu’on relie directement à l’efficience intellectuelle :
– la compréhension verbale, une bonne maitrise du langage langage, du vocabulaire et des concepts
la mémoire (à long terme)
la vitesse de traitement
de grandes capacités à résoudre des problèmes
– la pensée divergente : capacité à produire un grand nombre d’idées à partir d’un point de départ unique
– Il y a une métacognition importante : littéralement penser la pensée. La métacognition est liée aux capacités d’apprentissage ainsi qu’au QI.

Exemples de pensées divergentes :

  • trouver de nombreux mots commencant par une même lettre
  • proposition de plusieurs pistes pour résoudre un même problème

source : psychologie du Haut Potentiel p161

À retenir

Aujourd’hui, les études scientifiques ont mis en exergue plusieurs corrélats cognitifs.

Du point de vue cognitif, le Haut Potentiel est associé à de nombreuses particularités du fait que l’intelligence au sens le plus général intervient dans toute la sphère cognitive. Dans tous les cas, il s’agit de différences moyennes de niveaux et non de différences qualitatives.

Les personnes HPI présentent des prédispositions :
– en créativité
– à certains tests d’humour
-à certains tests de jugement moraux
– en pensée divergente
– en esprit critique
– en matière de résistance à de nombreux biais cognitifs (mais pas tous)
– en métacognition
– dans certaines formes d’empathie (les plus cognitives)
en intelligence intuitive (mais pas en style cognitif intuitif)


Chez les personnes HPI, la communauté scientifique s’accorde à dire que cette intelligence permet de grandes capacités d’apprentissage.

source : Psychologie du Haut Potentiel p154 et p163

On vient de le voir, le lien de corrélation entre HPI et Intelligence ne fait aucun doute. Pourtant, en France, on a un vrai problème avec l’intelligence, ce qui est assez ambivalent et surprenant car c’est dans notre pays qu’il y a le plus de recherches faites par le grand public sur le Haut Potentiel.

L’engouement pour ce sujet va bien au-delà de la sphère médico-professionnelle, on l’a vu avec le carton de la série HPI de TF1, 10 millions de vues ! Le plus gros succès de la chaine ces 10 dernières années.

Plus surprenant encore, le fait d’affirmer que le Haut Potentiel est inné et que le QI varie peu (voire pas) entre la naissance et la mort d’un individu (sans maladie ou accident impactant le QI au cours de la vie) va à l’encontre de notre modèle social et sociétal qui prône l’égalité des chances et nourrit un système scolaire basé sur ce même postulat. Tous mis à la même enseigne malgré des fonctionnements et des aptitudes différentes.

Constat d’autant plus triste quand on sait que les neuroscientifiques mettent en avant le lien de corrélation entre HPI et « performance scolaire ou académique lorsqu’elle s’observe dans plusieurs disciplines intellectuelles (mathématiques, philosophie, langues, sciences, lettres, etc). Le lien solide entre l’intelligence et la réussite scolaire est en effet bien établi. ».

source : Psychologie du Haut Potentiel p164

Ce constat explique trois choses : les limites de notre système scolaire à la Française, les clichés sur le HPI et la jalousie envers les personnes à Haut Potentiel qui sont rapidement catégorisées.

Problème : la majorité des personnes HPI souffrent d’un syndrome de l’imposteur et ne s’identifie pas comme des personnes intelligentes mais se voit plutôt comme des personnes en décalage !

S’identifier HPI quand on ne se pense pas intelligent !

C’est une des nombreuses raisons qui m’a poussée à créer Suivez le Zèbre en 2017. Quand j’entendais parler des surdoués, je ne pouvais pas m’identifier car je ne pensais pas être intelligente ou autrement dit avoir des capacités cognitives supérieures. Au contraire… J’avais du mal à trouver ma place et j’attribuais sans cesse ma réussite a de la chance ou alors je ne l’envisageais pas comme une réussite mais quelque chose de normal.

Autre point, je n’ai pas toujours brillé dans les études, j’ai mêne redoublé deux fois. Pas par difficulté, c’est vrai, mais par flemme. Et enfin, la raison essentielle pour laquelle j’ai souhaité démocratiser le Haut Potentiel et le rendre accessible au plus grand nombre : réduire le temps de prise de conscience.

Notre mission : réduire l’errance médicale, l’accompagnement et la prise en charge.

Mel Poinas, Suivez le Zèbre

J’ai découvert que j’étais HPI à 30 ans. Beaucoup diront que c’est jeune, mais moi, j’ai l’impression d’avoir perdu de précieuses années et j’en ai un peu bavé avant d’être détectée. Alors, si grâce à ce blog, je fais gagner de précieuses années à bon nombre d’entre vous, j’aurais réussi ma mission !

La limite des ouvrages scientifiques sur le HPI

C’est un peu la limite des ouvrages scientifiques sur le HPI, ils ne prennent pas la dimension humaine de la quête identitaire des individus concernés par une neuroatypie comme le HPI. Peu de gens vont s’avouer qu’ils ont des capacités supérieures à la moyenne, notamment les femmes qui ont généralement un phénomène de l’imposteur plus important.

Depuis 6 ans, sur notre blog, nous avons repéré que les profils qui cherchent des réponses sur leur identité et arrive sur la piste du Haut Potentiel ont des caractéristiques communes. On part du principe que les personnes qui viennent sur notre site sont à la recherche de réponses. Peut-être que les HPI qui ne se posent pas de question n’ont pas du tout ces caractéristiques ! Mais notre site ne s’adresse pas à eux.

D’après notre expérience, voici les signes ou les caractéristiques de personnalité identifiées par Suivez le Zèbre chez ses lecteurs HPI (depuis validés et détectés par des psychologues grâce à un bilan psychologique).

Quand, on y regarde de plus près, la majorité de ces caractéristiques sont en lien avec les capacités cognitives dont on parlait précédemment dans le livre : psychologie du Haut Potentiel.

Les signes et caractéristiques du HPI (qui n’engage que nous)

1- un QI très proche (125) ou supérieur à 130 (au test du WAIS)
2- le besoin d’être stimulé
3- une grande sensibilité qui peut parfois se transformer en émotivité lorsqu’il y a des difficultés à gérer ses émotions
4- la quête exacerbée de sens
5- un désir de justice absolue
6- une hyperconscience de son environnement
7- la peur du rejet
8- Une tendance à se suradapter pour plaire ou être accepter mais qui conduit souvent sur le long terme à un épuisement ou une dépréciation de l’image et donc à une crise identitaire
8- une pensée rapide et divergente (la pensée en arborescence n’a jamais été prouvée scientifiquement). La capacité à faire des liens est une des forces des personnes à haut potentiel
9- la résilience, une capacité d’adaptation très rapide
10- une hyper conscience de son environnement et une résonance accrue aux autres (humains, animaux, nature)
11- une intolérance à la stupidité, l’irrespect, la bêtise et la médiocrité
12- un problème avec l’autorité (surtout quand elle est considérée comme illégitime)
13- une vision d’un monde ou tous les individus et le vivant sont interconnectés
14- une grande capacité à se remettre en question, à douter, à changer de point de vue et à s’adapter
15- parfois la capacité de synesthésie (pas le cas de tous les HPI)
16- pour certains de l’hyperesthésie
17- la tendance à procrastiner car on peut se sentir dépassé par toutes ces idées ou projets
18- de manière générale un cerveau qui fonctionne à plein régime et qui ne prend que très rarement de vacances !

Pour éviter l’effet barnum, tu peux te poser la question suivante : avec quelle intensité je vis et ressens ces caractéristiques ?

HPI, l’intensité de la vie !

Personnellement, je pense que c’est cette caractéristique particulière qui va vraiment définir un HPI : l’intensité !

Chez les personnes HPI, on retrouve cette capacité à faire des liens, à créer des projets, à vouloir avancer, penser, échanger et ça ne s’arrête jamais !

On peut également rencontrer des personnes aux émotions débordantes ! Un peu comme Morgane dans la série TF1 HPI. D’ailleurs cette héroïne ne représente pas le HPI. Elle serait plutôt une sorte de HPI / TSA / TDAH borderline…

Lorsque les émotions semblent presque incontrôlables comme s’il était impossible de les contenir, qu’elles doivent s’exprimer à tout prix, on n’est pas dans l’univers du Haut Potentiel caractéristique mais plutôt dans un symptôme du TDA/H (Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) ou une autre comorbidité. Là encore, le lien ne semble pas saugrenu quand on sait qu’une personne HPI sur trois qui consulte un professionnel de santé pour sensation de décalage peut présenter également un TDA/H.

Quoiqu’il en soit, s’il y a un doute, la meilleure manière d’être sûr est de se faire accompagner par un psychologue spécialisé afin de réaliser un bilan.

Merci pour ta lecture, Mel

Tu te retrouves dans les caractéristiques du HPI, et si on tentait une première approche ensemble ?

Tu peux aussi trouver plus d’infos, de ressources et d’outils sur le Haut Potentiel dans le livre témoignage de Mel POINAS. Avec beaucoup d’humour, Mel raconte la découverte de son Haut Potentiel et les routines qu’elle a mis en place pour enfin trouver sa place avec en plus un tdah !

Le livre

Écrit par une HPI !
Un témoignage et des solutions concrètes pour découvrir, comprendre et apprendre à vivre en étant HPI.

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