Vivre (Revivre) après un Pervers Narcissique

Continuer à vivre après une relation avec un PN

Ma vie après avoir été en couple avec un Pervers Narcissique

Bonjour à tous, je veux m’adresser aujourd’hui à tous ces gens qui comme moi, sont des utopiques nés, et qui un jour tombent, sans penser pouvoir se relever.

Cette histoire, ou plutôt cette succession d’expériences, font celle que je suis aujourd’hui, et je peux vous l’assurer je suis très heureuse.

Pour commencer, des petites présentations s’imposent. J’ai bientôt 30 ans, je suis soignante, et j’aime une succession de choses, à commencer par la vie, avec ses hauts et ses bas. J’aime la vie oui, j’aime l’amour, le bonheur, le soleil, rire, danser, chanter… Mais j’aime aussi la pluie, l’automne, le calme, l’orage, et la soupe !

Je vais vous parler plus particulièrement de mon expérience personnelle, et de ce qu’il m’est arrivé, pour que vous compreniez une chose : le bonheur ne vient de personne d’autre que vous.

HPI non identifiée

Je fais probablement partie de ceux que l’on dénomme les zèbres et c’est avec des pincettes que j’utilise aujourd’hui ce terme car je n’ai jamais vraiment souhaité passer un test de QI, le test de WAIS, bien que je me sois énormément renseignée sur le sujet. C’est un ami qui a commencé à m’en parler de cette personnalité particulière, et ce sont mes expériences amoureuses, sociales et professionnelles qui m’ont mise sur la voie.

Je veux particulièrement remercier Mel Poinas, (Merci à toi pour ce beau témoignage !) qui, grâce à son blog et son livre, m’ont aidée à comprendre énormément de choses sur ma personnalité, mes émotions, mes réactions, et certains schémas de pensée du zèbre. Ses articles tout comme bien d’autres m’ont permis d’avancer dans mon cheminement personnel, et de me défaire (un peu) de ce besoin constant de contrôle. Savoir que je fais probablement partie de ce qu’on appelle les « hauts potentiels », c’est aussi prendre conscience de talents que je n’avais pas exploités jusqu’à présent.

Accepter pour se reconstruire pas à pas

C’est aussi accepter cette énorme sensibilité, ce débordement d’amour pour tous les gens qui sont autour de nous, et ces émotions aussi très soudaines que l’on ne peut toujours contenir. Comme je l’ai dit précédemment, j’emploie le terme «  probablement » car je n’ai effectué aucun test officiel. Ce sont mes expériences de vie récentes (qui ne sont pour la plupart pas très joyeuses) qui m’ont mise sur la voie. Mais ça reste à mon sens quand même une bonne nouvelle. 

Cette découverte a eu lieu en plein milieu du tsunami de ma vie : 2020. Certains en retiennent l’année du COVID, et en tant que soignante je ne l’oublierai pas non plus. Ce fut pour moi l’année de tous les chamboulements, un pseudo Reset dans tous les domaines.

Mon Histoire avec un Pervers Narcissique

J’ai rencontré l’amour pendant cette période, ou ce que je croyais être l’amour. Il était charismatique, il avait de la prestance, il était dans le même milieu que moi. Il me disait pouvoir panser toutes mes blessures et je pensais que le prince charmant était enfin arrivé après des années de relations tourmentées. J’ai rencontré ce que l’on appelle communément un pervers narcissique, un manipulateur, le cas d’école comme je disais à ma psychologue de l’époque. 

Cette histoire a duré un mois et demi. Un mois et demi de moments intenses et de communication passive agressive, de petites critiques par-ci par-là qui piquent le cœur, petits coups après petits coups jusqu’à en faire une vraie plaie ouverte. J’ai aussi vécu l’abus, dans toutes ses formes. Repousser mes limites un peu plus chaque jour, tel était l’un de ses objectifs. Et cela marchait.

Durant ce mois et demi, je me demandais  bien ce qu’il se passait car mon corps m’envoyait énormément de messages. Je somatisais énormément et j’étais dans un état de déprime que je n’avais jamais connu auparavant. Quelque chose se passait mais je n’arrivais pas à comprendre quoi. Alors je lisais certaines choses sur internet, comme si mon âme cherchait à m’envoyer des messages que je ne conscientisais pas encore. 

« Relation fusionnelle », «  relation toxique », j’ai bien fini par tomber sur «  pervers narcissique » mais à l’époque, je ne savais même pas ce que c’était !

Relation Pervers Narcissique et Burn Out

Ne dormant plus car je passais soit mes nuits à l’hôpital soit chez lui, j’ai fini par faire ce que l’on appelle un burn out. Je ne supportais plus le bruit, j’étais incapable de faire mon travail sans douter de chacun de mes gestes, j’étais complètement usée psychologiquement et physiquement. J’avais demandé à mon chef d’arrêter de me faire travailler la nuit, mais ma demande n’a pas été prise en compte. D’autant plus que j’avais demandé à annuler mes vacances car je ne voyais pas l’intérêt de prendre du temps pour moi enfermée à la maison à cause du confinement.

Le burn out fut quelque chose que j’ai plus ou moins « bien vécu » car je me suis rendue compte très rapidement après avoir été arrêtée que j’étais une acharnée du travail. J’étais bien trop exigeante envers moi même et ne prenais pas en compte ma fatigue, ni même le fait que je n’avais très peu voire pas de reconnaissance à travailler autant.

Alors j’ai profité de ce temps là pour passer du temps avec celui que j’appelais « mon prince charmant ». Mais malgré mon arrêt maladie, je me rendais compte que j’étais toujours aussi fatiguée. Je lui avais écrit une lettre en lui disant qu’il fallait que je prenne une semaine pour moi. Je ne suis jamais parvenue à la lui donner.

La prise de conscience

Voyant que j’allais très mal, j’ai commencé à parler à une psychologue.  Ce temps-là me faisait énormément de bien. J’écoutais de la musique. J’entendais certaines phrases raisonner en moi. J’en lisais beaucoup aussi.

Un jour, je suis tombée sur une vidéo youtube où un homme citait les 30 caractéristiques de la personnalité du pervers narcissique (ou manipulateur). Le mensonge. Le contrôle. Les deux masques. La domination. Les points abordés me parlaient presque tous. Je les ai comptés ! Et j’ai compris.

Par chance, je voyais un ami le soir avec qui j’ai eu le temps d’échanger et le lendemain ma psychologue. «  I can see the fire in your eyes », je me rappelerai toujours de cette chanson qui raisonnait ce soir là dans ma tête. Je me sentais coincée et en même temps je me sentais forte d’avoir compris que je n’étais pas folle, que tout ce mal être ne venait en fait pas de moi.

Le lendemain, je fais un debrief à ma psychologue qui était à la fois horrifiée et stupéfaite de voir que j’avais compris ce qu’il se passait en si peu de temps.

En vérité, cette relation faisait écho à la plupart de mes relations précédentes.

Elle m’a donné des conseils pour que je sorte de ce calvaire le plus rapidement possible. Mais je ne pouvais attendre une seconde de plus. Je me sentais en danger de mort et je pèse mes mots ! Je suis partie de chez moi, j’ai pris des affaires et j’ai emménagé chez une amie qui déménageait le lendemain même (le hasard fait toujours bien les choses n’est ce pas !).

Réussir à mettre fin à la relation PN

Très apeurée, j’ai du mettre fin à la relation de manière très directe, en répétant au moins 10 fois la même chose pour éviter la négociation et une conversation sans fin. J’ai du affronter son regard encore une fois pour récupérer mes affaires (accompagnée). Il en manquait mais je m’en moquais. C’était pour moi une façon de récupérer une partie de ce qu’il m’avait pris, même si cela ne se cantonnait pas qu’à du matériel.

Il m’avait volé ma joie de vivre, il avait joué avec ma gentillesse, mon empathie, il avait littéralement brisé mon cœur en des milliards de morceaux. Il avait même réussi à éloigner ma famille de moi. Cela a duré un mois et demi seulement. Mais en plein confinement, tout m’a semblé accéléré. Aujourd’hui tout est à reconstruire.

Le remue-méninge du gaslighting

Il y a ce moment de stress post traumatique où vous êtes en alerte tout le temps et quand vous ne l’êtes pas, vous êtes en pleurs. Votre corps a vécu un tel stress qu’il doit prendre le temps de se remettre. Accepter de vivre cela, c’est déjà un grand pas. Surtout quand vous êtes quelqu’un qui aime rire, bouger, vivre.

Ce moment là fut pour moi très compliqué car il m’a fallut accepter ma part d’ombre. Cela a duré plusieurs semaines. Des longues semaines, mais des semaines nécessaires à mon rétablissement psychique. Le pervers narcissique est aussi ce que l’on appelle un « vampire psychique ». Il aspire votre énergie et votre vitalité.

Et c’est mot pour mot ce que j’ai vécu. Il faut accepter de vivre ces moments d’angoisse, de peur, de tristesse. Le repos et la méditation sont des aides précieuses pour mieux vivre ces moments là et apprendre à lâcher prise (expérience inconnue au bataillon du haut de mes 28 années à l’époque (rires)).

Pervers Narcissique et Prise de conscience.

Dans un premier temps, on est complètement obnubilé par cette personnalité qui est tout l’inverse de nous et qui pourtant, nous a dupé, nous a fait mal à la partie la plus sensible de notre être : le cœur.

J’ai lu pendant des mois des articles sur ces personnalités jusqu’au jour où j’ai compris que je n’avais plus rien à apprendre.

C’est aussi par ces lectures que j’ai compris que l’arbre cache en vérité la forêt.

C’est ainsi que j’ai compris que j’attirais ces personnes là, mais que j’étais attirée par eux aussi. Ce fut le cap le plus difficile à assimiler pour moi. J’étais en colère contre eux, mais aussi contre moi même. C’était pour moi une forme de non respect de moi-même que d’avoir pu aimer ces gens là qui, eux, ne vous ont jamais aimée (bien que pour moi, l’amour est un sujet vaste et que chacun aime à sa manière).

Comprendre que l’amour d’un PN est un amour égoïste

Disons qu’eux ne vous aiment pas comme vous et moi aimons. Ils vous aiment pour satisfaire leur égo et pour moi qui suis une grande sensible, il était impensable de croire que des gens n’ont pas la capacité d’aimer avec leur coeur. Cela ne fait pas partie de ma réalité.

Mais c’est aussi comme ça que j’ai compris ce qu’était l’amour. L’amour commence déjà par soi pour pouvoir en donner aux autres. Il n’est ni sacrifice, ni douleur. Il fait seulement du bien. L’antipode de ce que j’avais vécu jusqu’en 2020.

Accepter de se faire aider pour se reconstruire

Cette prise de conscience a duré plusieurs mois, et le travail sur moi même aussi. Je dirais même qu’il n’est jamais terminé, car on peut toujours s’améliorer. Mais sans trop s’en demander non plus : apprendre à être plus tolérante envers moi même et ne pas toujours viser l’absolu parfait : l’histoire de ma vie ! (Rires).

Et ce travail ne s’est pas fait seule : en grande indépendante, j’ai enfin su accepter l’aide qu’on voulait m’apporter. J’ai été suivie par une psychologue, que je vois encore de temps en temps, et j’ai accepté de prendre un traitement pour remonter la pente, ce qui a été très dur dans un premier temps. Moi prendre un anti dépresseur c’était franchement insensé. Comme quoi cela n’arrive pas qu’aux autres et ce fut une réelle leçon d’humilité pour moi.

Côté activités, je me suis initiée à la médecine chinoise dont le rapport au corps m’a beaucoup aidée dans mon cheminement, j’ai fait en sorte de manger sain en m’octroyant tout de même de petits plaisirs car oui… La reconstruction psychique passe par des choses simples qui nous font du bien et manger des choses saines comme une glace magnum double caramel c’est… Incroyable comme ça fait du bien ! 

J’ai continué le sport en pratiquant la course à pied seule comme accompagnée de mes proches et côté boulot, après trois mois d’arrêt de travail j’ai repris à mi-temps thérapeutique pour mieux reprendre à plein temps deux mois et demi après. J’ai beaucoup lu : livres de développement personnel, et livres plus spirituels. Choisissez bien vos lectures, elles vous guideront elles aussi.

Retomber amoureuse malgré une relation avec un pervers narcissique

La petite surprise complètement inattendue dans un moment où tout était teinté de gris : l’amour m’est tombé dessus, de manière complètement inattendue.

En vérité, il était là depuis un bon bout de temps mais, je n’avais juste pas les bons yeux pour le voir. C’était dans une période où je n’étais franchement pas sous mes plus beaux jours, mais il m’aimait comme j’étais. Avec mes sourires, mes larmes. Il savait tout ce que j’avais enduré et il a su trouver les gestes, le temps et l’attention qu’il fallait. Si je devais trouver une image pour refléter ce passage de ma vie, ce serait un arc en ciel qui traverse le ciel nuageux.

J’ai appris ce qu’était le véritable amour avec lui. Tout était tellement différent que je cherchais encore la complication, le piège, ce qui allait mal faire. Ben non, y a rien qui fait mal Marion !

Encore dans mes vieux schémas, et notamment dans la dépendance affective, j’ai dû franchir bien des caps seule, mais aussi avec lui, afin de me défaire de cette toxicité qui m’a empoisonnée pendant des années et faisait rimer amour avec douleur.

Retrouver le chemin du bonheur !

Aujourd’hui, je suis heureuse. J’ai appris à m’aimer déjà, pour ce que je suis. Avec mes qualités, mes défauts et c’est probablement ce qui a fait que j’ai attiré les bonnes personnes et les bonnes choses autour de moi. (La loi de l’attraction!).

J’ai repris mon activité professionnelle, je change même de service. J’ai déjà en tête le projet qui suivra, qui se rapprochera probablement encore plus de celle que je suis mais je me laisse du temps de vivre l’expérience qui arrive : chaque chose en son temps.

Je suis heureuse en couple, je dirais même comblée. On vit ensemble et déménageons très prochainement pour une plus grosse acquisition. Tout s’est fait très vite car tout était limpide pour nous deux.

Nous avons des projets à deux et chacun de notre côté, et nous avons nos moments à nous. On se chamaille parfois oui, mais on ne se fait jamais de mal. Ce bonheur là est inestimable et je fais chaque jour en sorte de le garder en tête et dans le cœur (Moi romantique ? N’importe quoi… Rires)

Écrire pour se libérer et avancer

Voilà mon histoire les amis. Ce témoignage est une façon pour moi de me libérer de mes « vieux démons » et c’est aussi et surtout un message d’espoir que je vous envoie à tous et à toutes.

Après plus de 15 ans à vivre des relations toxiques et notamment amoureuses (mais aussi amicales, professionnelles etc), je croyais vraiment que le bonheur se trouvait dans l’autre.

vivre après une relation avec un PN

Il faut en garder un peu pour soi, et quand on le peut, le partager avec les autres.

Des fois c’est possible, des fois ça ne l’est pas. Et ce n’est pas grave. Apprendre cela est à la fois très important et très difficile quand on aime faire du bien autour de nous. Penser à soi d’abord n’est pas égoïste, c’est savoir se faire du bien pour pouvoir mieux en faire autour de nous.

Croyez en vous, en vos ressources !

Nous sommes capables de grandes choses quand nous le voulons vraiment. Mais accepter l’aide que l’on nous propose aussi, c’est apprendre à mettre de côté l’égo, et surtout rassembler des énergies positives pour avancer ! « Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ». 

Quitter mon ancien appartement du jour au lendemain et tout mettre dans un garde meuble a été très éprouvant ! Mais je l’ai fait… Grâce à mon envie de quitter cette vie qui ne me correspondait plus et aussi grâce à mes amis, ma famille et mon chéri qui ont été d’un soutien inébranlable.

L’univers vous aide lorsque vous le demandez ( mon côté spirituel vous salue !). Quitter sa zone de confort n’est pas simple, c’est humain car le changement fait peur. Et si c’était mieux après ?

Personnellement, je vous le confirme 🙂

L’amour, le vrai, existe vraiment. Il suffit de ne pas chercher la difficulté, mais de trouver quelqu’un qui vous veut et vous fait du bien.

Très amicalement,
MC.

Un immense merci à MC pour son témoignage.

Tu peux aussi trouver plus d’infos, de ressources et d’outils sur le Haut Potentiel dans le livre témoignage de Mel POINAS. Avec beaucoup d’humour, Mel raconte la découverte de son Haut Potentiel et les routines qu’elle a mis en place pour enfin trouver sa place !

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Écrit par une HPI !
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