Relation avec un Pervers Narcissique, comprendre le choc post-traumatique.

Pervers Narcissique, comprendre le choc post-traumatique

Cela nous semble impossible jusqu’à ce qu’on le fasse !

Nelson Mandela

Vous avez vécu une relation avec un pervers narcissique, vous avez réussi à partir, à le quitter, et maintenant vous vous demandez comment ré-apprendre à vivre après ce que vous avez subi. Angoisse, Colère, Tristesse, Dépendance Affective… La première étape pour pouvoir avancer sans être tenté de vous retourner va être de comprendre ce qui vous est arrivé et de l’accepter. 

Dans cet article je vais donc parler de ce que j’appelle la cicatrice invisible qui correspond à cette blessure psychologique causée par la relation avec un pervers narcissique.

Je le répète dans tous mes articles, je ne suis pas psy, je vais juste essayer de vous aider en vous donnant des clés suite à mes différentes recherches et expériences autour de ce thème.

Cet article est aussi bien pour les zèbres (surdoués, hauts potentiels) que pour les personnes non zèbres… Peu importe que l’on soit surdoué ou non, la souffrance et la douleur que l’on ressent sont les mêmes, et elles sont très difficiles à vivre et à combattre.

Relation haut potentiel et pervers narcissiques !

Beaucoup de personnes à Haut Potentiel, Zèbre, Surdoué, peu importe comment on nous appelle, sont confrontés à des PN. Pas si étonnant quand on y réfléchit… Je n’ai pas de chiffres, pas de statistiques à vous fournir, juste une déduction notamment via ce que je lis au quotidien dans les groupes dédiés aux surdoués, zèbres, hauts potentiels… 

J’ai écrit un article sur cette relation que j’ai essayée et que j’essaye toujours de comprendre. J’ai donc lu pas mal sur le sujet. J’essaye de me documenter et d’explorer les points de vue des différents « experts » du sujet, notamment Racamier, Bouchoux, Nazare-Aga, ainsi que de vos témoignages et mon expérience personnelle. Je vous ai fait un petit récap ici : relation entre surdoués et pervers narcissiques.

Les pervers narcissique : un révélateur d’identité ?

J’ai créé ce blog pour essayer d’aider les gens… Les personnes qui pensent être zèbres mais pas seulement ! J’essaye juste de vous aider à vous trouver, à mieux vous comprendre, à découvrir qui vous êtes et SURTOUT à vous estimer et à vous aimer aussi !

Quand on a connu une personne manipulatrice, toxique, perverse, il y a quelque chose qui se brise en nous. C’est comme une cicatrice invisible, qui nous rappelle ce qui s’est passé, à l’instar d’une blessure physique ou d’une opération… Sauf qu’à l’inverse, un pervers narcissique ne laisse pas de « trace » visuelle mais ce n’est pas parce qu’on ne la voit pas que la blessure n’existe pas et n’a jamais existé…

Je crois que cette blessure, profonde, qui nous change définitivement, agit comme un révélateur. On se sent tellement malmené, désorienté, perdu ! Le pervers narcissique repousse tellement nos limites qu’on ressent à un moment donné le besoin de dire STOP !
Qui je suis-je en train de devenir et finalement qui suis-je ?
 

Le choc traumatique et la cicatrice invisible !

Je reviens sur la notion de cicatrice invisible. Je m’explique, j’ai été opérée de la clavicule y a plusieurs mois suite à un grave accident ! J’ai été ré-opéré une seconde fois, 5 mois plus tard car je rejetais le matériel qu’ils m’avaient posé. J’ai donc eu deux opérations de l’épaule en 6 mois. 

Plusieurs réflexions font suite à cette double intervention :
une cicatrice visible qui me rappelle et rappelle aux gens ce que j’ai vécu. Quand je suis en débardeur, elle se voit. Donc impossible d’oublier cet accident. Et quand je rencontre des personnes qui ne me connaissaient pas à l’époque de l’accident, aujourd’hui et même dans le futur, ils savent et sauront que j’ai eu une opération car ma peau est marquée.
Les gens font donc plus attention à moi et à mon épaule. Ils ne s’appuient pas dessus, ils évitent de me rentrer dedans ou de me bousculer car la cicatrice agit comme un signal : attention, zone sensible, soyez doux et délicat !

Le besoin de rééducation. Après une double chirurgie, les muscles, les nerfs, les os qui ont été cassés, sectionnés, déplacés doivent prendre le temps de se reconstruire et de cicatriser. Une fois la reconstruction en cours, on va réapprendre à l’ensemble à fonctionner correctement et progressivement. Il faut donc du temps et de la patience car, au début on ne peut pas tout refaire comme avant…
Je m’en suis sortie ! Voilà ma dernière réflexion. C’était long, j’ai eu mal, j’ai eu très peur aussi mais le bilan,
 7 mois après, c’est que petit à petit j’ai réappris à faire tout ce que je faisais avant enfin presque tout ! 🙂

J’ai encore besoin d’un peu de rééducation pour certaines choses car c’est toujours un peu sensible. 

La cicatrice invisible, la blessure sournoise.

Vous voyez où je veux en venir ? Une blessure physique est un choc traumatique pour le corps et on peut dire que la relation d’emprise avec un ou une pervers narcissique est un choc psychologique d’une grande violence pour la personne qui le vit.

Comme lors d’une blessure physique, après cette relation, ce choc vécu pendant des mois et souvent pendant des années, le corps et l’esprit n’en ressortent pas indemnes.

Bien évidemment, après une relation avec un pervers narcissique, même si l’on a encore mal ou que l’on a eu mal, la cicatrice, la blessure, elle, ne se voit pas. Il n’y a pas de marque, pas de signal d’alarme qui rend les gens plus délicats et plus attentifs.

Il y a juste vous, qui semblait être physiquement le ou la même qu’avant cette relation (bien que généralement on est fatiguée, à bout de nerf, et que ça se ressent sur notre apparence physique !)

C’est aussi ce qui rend l’après pervers narcissique difficile, le sentiment d’être seul(e) et incompris(e). Pas d’inquiétude, vous n’êtes pas seul(e) et on va prendre le temps mais vous allez y arriver !

Se rééduquer après un choc post-traumatique lié à des violences psychologiques.

Comme après un trauma physique ou une opération, vous allez devoir apprendre à rééduquer la zone blessée par le choc traumatique.

Vous allez aussi devoir accepter que les autres ne voient pas cette cicatrice en vous. Deux choix s’offrent à vous, leur expliquer, si vous en ressentez le besoin, ou bien le garder pour vous, si vous êtes plus à l’aise ainsi.

Si je reprends la comparaison avec mon épaule et mes opérations, je me suis bien rééduquée et je continue à le faire mais parfois quand je force trop j’ai encore mal. Par exemple, si je cours trop longtemps, ou que je coupe 5 kilos de carottes en râpées, forcément j’ai mal ! Je n’ai pas retrouvé toutes les sensations des tissus parce que j’ai encore les deux opérations imprimées dans mon cerveau (alalalala ce cerveau ^^) ! 😉

Parce que je n’ai pas encore repris la force nécessaire pour venir à bout de mes carottes d’un seul coup… Par contre si je coupe 2,5 kilos, puis que je fais autre chose et qu’ensuite je reviens à mes carottes, en deux fois, ça passe.

CONCLUSION > De la patience, et de la bienveillance !

Pour vous rééduquer il va falloir vous écouter et y aller progressivement. Le pervers narcissique a fait des dégâts dans votre personnalité, dans votre estime de vous-même.

Allez-y doucement. Parfois vous aurez des rechutes. Parfois vous aurez mal, c’est pas grave. Acceptez les moments de faiblesse, de régression ou de stagnation, ils font partie de la rééducation.

Gardez espoir, un jour après l’autre, semaine après semaine, mois après mois. Chacun son rythme. Certains récupèrent plus vite que d’autres, il n’y a pas de règle. 

Découvrez mes conseils pour retrouver une vie saine après une relation avec un ou une pervers narcissique :
Mes conseils pour se reconstruire après une relation avec un pervers narcissique.

Les livres pour vous aider à comprendre la relation d’emprise avec un ou une pervers narcissique.  

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Le livre

Écrit par une HPI !
Un témoignage et des solutions concrètes pour découvrir, comprendre et apprendre à vivre en étant HPI.

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    1. Merci à vous Silvia pour votre commentaire et pour avoir lu l’article 😉
      Bonne continuation et bon courage 🙂
      Mél

  1. Par contre, il m’est arrivé un concours de circonstances malheureux : j’ai eu mon résultat de test juste avant de sortir avec un pervers… et il ne ma ni soutenue, ni encouragée, ni … rien en fait… Et sur le coup je n’ai pas réagi, je n’ai meme pas vu que son comportement était anormal. Les seules choses qu’il a dites à ce sujet là sont :
    – ce n’est pas bien vu de parler d’intelligence
    – avec ton intelligence tu pourrais manipuler ces gens comme tu veux
    …. voilà. rétrospectivement, c’est flagrant… Mais sur le coup, je crois que j’ai refusé de comprendre…
    Enfin bref, j’en suis sortie.

  2. BONJOUR A VOUS , que cela fait du bien de vous lire ,c’est une renaissance!!! J’ai eu une relation d’un an et demi avec un pervers narcissique rencontrer sur un site de rencontre .Le début formidable ,j’avais l’impression d’avoir trouver mon double , un homme très charmant,très doué manuellement ,un cuisinier, un joueur de guitare et chanteur (du blues et jazz) alors magnifique j’étais sa princesse , il voulait m’épouser, me disait des mots d’amour a la pelle ,il avait un penchant avec l’alcool, et un jour ça commence :il m’éjecte de chez lui et me dit de retourner chez moi,il me relance le lendemain ,me dit que je suis la femme de sa vie ,tellement que je l’aime je retourne .Et comme si rien ne c’était passé on revit des bons moments ,et il redijoncte encore m’accuse que c’est de ma faute et que des femmes il peut en avoir comme il veux…..enfin j’essaye de comprendre en pleure sur le chemin du retour ,et il me rappelle mais je n’y comprends rien jusqu’au jour où je mets un mot sur son comportement :pervers narcissique ,bon je suis aide soignante alors cela aide …donc je sait qu’il est malade…j’ai le reve de le changer mais malheureusement chose vaine ,les comportements se repétent avec des supers moments ,et puis le déclic en vacances ,super ,il a tout gaché , alors que c’était un endroit superbe tout pour etre heureux ,il me dit pourtant merci ma chérie pour ses vacances, et le lendemain ça commence ,des représailles ,des brimades ,des reflexions a tout va..il me sème sur les chemins de randonnées , me traite de « grosse c..ne  » ,enfin tout est de ma faute…nous sommes qu’au 2éme jours de vacances et la je lui dit « tu veux peut etre rentrer » réponse « ah oui tu me soulages » .je ne vous parle pas du retour silence radio de ma part ,je reste très calme et puis arriver chez lui je demande des sacs poubelles et je mets toutes mes affaires dedans…et la adieu je me sauve ,je n’est plus de larmes a verser !!!juste une impression de délivrance !!! aujourd’hui je me reconstruis car ce genre de personnes vous retourne le cerveau ,et encore je ne suis pas trop abimé, J’avoue que c’est très dur car il a réussi a creer une dépendance ,c’est surtout se réhabituer a vivre seule,j’ai trouver une phrase : »la meilleure façon d’etre heureuse avec quelqu’un c’est d’apprendre à etre heureuse seule,ainsi la présence de l’autre est un choix et non une necessitè !! » j’ai retrouvé mes amies et mes proches ,j’ai du soutien ,il faut parler ,Surtout j’ ai couper tout contact meme avec ses grandes filles bien sur qui vont avoir leurs pauvres papa sur le dos , et vous ne pouvez rien leurs expliquer car elles ne peuvent pas consentir que leurs papa est malade et qu’il ne changera jamais meme sa maman me tourne le dos….c’est pas grave,J’espere que ce témoignage aura un impact sur certaines victimes « sauvez vous » il faut etre forte c’est une grande fierté …et la vous rencontrer des gens bienveillant ,qui vous fait du bien ,des personnes positives qui vous respecte ,sachez ce que vous valez ,la vie est belle ..vous etes une belle personne .merci à ceux qui vont me lire c’est très libérateur….il faut etre patient mais quelle joie après ,on savoure la vie .

  3. Je sors à peine d’une relation avec un manipulateur narcissique, il m’a fait énormément de mal pendant 3 ans et malgré ça aujourd’hui je suis pas bien au quotidien j’ai la sensation de dépendre de cet homme d’avoir carrément besoin lui dans ma vie.
    Est ce normal ou est ce que c’est moi qui n’est pas normale, je me pose énormément de question sur mon état mais une chose est sure cet que je veux m’en sortir et avancer dans ma vie.

  4. Encore une manière de categoriser les gens sans se demander le pourquoi du comment..

    Pervers narcissique.. Qui ne l’est pas.. Celui ou celle qui se regarde dans la glace est narcissique..
    Celui ou celle qui fait des seflie est narcissique, et celui ou celle qui en fait régulièrement est un pervers narcissique.
    Celui ou celle qui marche dans la rue et se dit en croisant une femme ou un homme qu’il est beau ou qu’elle est jolie.. Est un pervers du simple fait qu’il n’exteriorise pas sa pensée. Tout est comme ça et ça a toujours été le cas.
    Tout le monde est pervers et tout le monde est narcissique, mais a des degrés différents. Mais ce n’est pas une raison pour conceptualiser et mettre en avant un soit disant défaut..
    Une qualité est un défaut au mauvais moment et vice versa..

    Le problème avec les zebres, qui je le rappelle ne sont pas forcément HP, c’est d’amplifier ce ressenti pour, comme n’importe qui dans cette société, se convaincre que l’on a une place importante aux yeux des autres mais c’est faux. Le nominalisme ne fait que séparer et isoler les gens pour faire croire aux « normaux » qu’ils sont « normaux » et surtout pas, comme ceux que l’on voudrait isoler d’une société dans laquelle on aimerait qu’ils soient.

    Tout ceci est tellement peu rassurant.. Si on passait plus de temps à rassembler, être juste, plutôt que d’essayer de s’extirper d’un schéma duquel on croit ne pas faire parti, alors il n’y aurait pas autant de pseudo discrimination, il n’y aurait pas matière à réfléchir sur des problèmes aussi inutiles qu’inexistant comme le racisme, l’elitisme, les classes sociales etc etc

    1. Bonjour Antoine.
      Merci pour votre avis et commentaire. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec votre analyse.

      Le premier point c’est que les zèbres sont bien-sûr tous hauts potentiels, ou surdoués, ou sur-efficients. Zèbres est juste un synonyme inventée par Jeanne Siaud-Facchin pour utiliser un autre terme que surdoué et haut potentiel. Un zèbre est donc forcément Haut Potentiel.
      Quand à la perversion narcissique, c’est un véritable trouble de la personnalité qui vient de violences vues ou vécues généralement dans l’enfance et au sein de la famille. L’enfant traumatisé va alors développer un mécanisme de défense et s’auto-traiter en attaquant ses victimes et en instrumentalisant les autres. Ils sont bien conscients de leurs actions puisqu’elles sont clairement intentionnelles. Ce qui est d’autant plus difficile pour les victimes… qui souvent ont du mal à l’accepter.

      Je suis d’accord avec vous sur le fait que l’on peut tous avoir à des moments donnés des comportements pervers, ou narcissiques, ou même manipulateurs. Cependant la perversion narcissique, la personnalité borderline, la personnalité paranoïaque ou encore la personnalité antisociale sont des troubles de la personnalité reconnus.

      Il n’est pas ici question de catégoriser les gens, seulement de sensibiliser certains profils qui peuvent être plus sensibles à ce type de personnalité et les aider à comprendre pourquoi ils ont été attirés et comment s’en remettre.

      Je crois que tant que l’on n’a pas été confronté à ce type de personnalité, on ne peut pas comprendre… Mais ceux qui l’ont vécus savent.
      Très bonne soirée.

      Mél

  5. Je sors d’une relation de 5 ans avec un pervers narcissique. J’avais 15 ans quand je l’ai connu et nous avons grandis ensemble, évolués ensemble et vécu ensemble les 2 dernières années de ma relation. Au début c’était un rêve, j’étais si jeune, si instable et si perdue dans les complexités de l’adolescence et il m’est apparu comme « mon sauveur ». Puis les années sont passées, sans m’en rendre compte sur le moment, il m’avais écarté de ma vie, de ma famille, de mes amis. Je me suis brouillée avec ma mère au point de ne plus la voir du tout et de la détester. Je méprisais mes amies à force des « belles paroles » qu’il me disait et de la manipulation psychologique qu’il appliquait sur moi. Je me sentais à l’écart du monde et il était mon tout, mon bonheur. Nous avons, certes, vécu de beaux moments, mais il m’a tout pris. Il était bipolaire en plus de ça et je vivais au rhythme de ces phases de manie et de dépression. Au bout d’un an de vie commune je m’y étais plus ou moins adaptée. Je savais qu’après une phase de manie, ou il me traitais comme une princesse, viendrait une phase de dépression ou je serais la pire des *** valant moins qu’une crotte de chien sur le trottoir. Au quotidien je subissais stress et pression psychologique. J’ai perdu mes cheveux et beaucoup de poids, arrivant au point où j’avais du mal à tenir longtemps debout (je faisais 50kg pour 1m75). Et étant déjà très mince de base, j’étais à la limite de mes capacité de maintien. Je n’avais plus de mémoire immédiate et étais incapable d’avoir un raisonnement logique en sa presence. Il me déstabilisait énormément et étais violent avec moi autant verbalement que physiquement. J’ai cru toucher le fond mais je m’en suis sortie … je l’ai quitté, au déménagé et ai rencontré un homme charmant, doux, attentionné, gentil, respectueux et qui m’aime réellement pour ce que je suis. Qui a attendu que je me remette gentiment de ma relation (la séparation avec mon ex et notre rencontre s’est passé simultanément). Je vais mieux, cela fait 8 mois que j’ai quitté mon enfer passé mais comme tu le dis dans ton article j’ai depuis quelques semaines une rechute. J’ai l’impression de n’être rien, je n’ai pas d’énergie positive, ni ma joie de vivre habituelle. Je suis triste et repense à tout cela avec colère et dégoût. Je ne culpabilise pas par rapport au passé car je sais maintenant grâce à mes lectures que j’ai été victime d’un pervers narcissique et mon entourage me soutient. Mais malgré tout, une reconstruction est tellement complexe. Je me suis construite sur un monde que j’imaginais être parfait, par conviction, en me voilant la face, en niant tellement fort la vérité que j’y ai cru. J’y avais mis tous mes espoirs et je me voyais passer toute ma vie avec lui (le premier amour). Et voilà que je me retrouve, bien qu’entouree, tout de même intérieurement seule avec moi même, avec ce pauvre petit moi que je dois reconstruire. Ce petit moi qui n’est plus qu’un résidu de personnalité. Je me raccroche à mes traits de personnalité identifiable et tente de reconstruire le moi réel autour d’eux. Petit à petit j’espère réussir à être bien, réellement, avec moi même.

  6. Bonjour,

    Je vois que je ne suis pas la seule dans ce cas. Bizarrement, cela me rassure.
    Pour ma part, mon ex était mon meilleur ami… un jeune homme que j’ai aimé durant 15 ans.
    Durant notre adolescence, c’était une fille manquée et moi un garçon manqué. On s’est rapproché grâce à ça, ce qui peut être compréhensif, n’étant pas compris(e) par les autres. Il a été mon premier et unique amour.
    Durant notre adolescence, il a très vite vu que j’étais amoureuse, ainsi à débuter une relation sex-friend. Puis nuisible. J’étais son souffre-douleur.
    Arrivé vers nos 18 ans, il a décidé d’arrêter d’être mon sex-friend, ça a été terrible pour moi, et je n’ai plus recouché avec quelqu’un durant 6 ans, m’étant fait avoir par la suite par un mec ayant profité de moi après une soirée arrosé.
    Nous étions resté amis, petit à petit, je me détachait, mais c’était toujours mon meilleur ami.
    Puis, en juin 2013, j’ai perdu ma mère. 2 mois après, j’ai voulu me faire un tatouage significatif. Il m’en a empêché. Son excuse : Qu’il se voyait avec moi plus tard, et ne voulait pas que j’abime mon corps. Forcément, j’étais choquée, puis j’y ai cru.
    1 mois après, il s’était trouvé quelqu’un, avec qui il était resté 3 ans. Entretenant une relation amour-amitié avec moi. Difficile pour moi. Je ne voulais pas voir sa copine (forcément, difficile quand il vous dit qu’il vous aime mais qu’il fait sa vie avec quelqu’un d’autre)
    Après ses 3 ans, il est sorti avec une autre, puis une autre. Me laissant toujours porté croire qu’il y aurait quelque chose, mais me disant « que je n’avais pas assez d’expériences en terme de couple et de sexe » ce qui le « freinait ».
    Puis un jour, on est sorti ensemble, ça a duré 7 mois.
    Les critiques venaient de plus en plus, sur le fait que j’étais maladroite, n’avait pas d’amis or des amis en commun, ne m’intéressait plus à rien, ne faisait pas bien l’amour. Je n’en pouvait plus, du coup j’essayais de critiquer à mon tour sur le fait qu’il ne m’aidait pas, mais je n’arrivais pas à répondre à ses arguments.
    Un jour, il m’a quitté. Puis est revenu le soir même me disant que finalement, ça valait le coup d’essayer, puis le lendemain, il me quitte de nouveau. On s’est finalement remis ensemble pour rompre définitivement 2 mois après.
    1 semaine après, il s’était retrouvé une nana qu’il fréquentait et que je sentais qu’il y avait quelque chose.
    J’ai coupé les ponts par le biais d’une lettre, 3 mois après.
    Et lundi, il m’a envoyé une lettre, me disant qu’il me remercie car il s’était retrouvé, qu’il consultait une psy, qu’il vivait avec sa copine, qu’il m’avait surement fallu du courage pour couper les ponts avec lui. Qu’il souhaitait que l’on se revoit. Et n’entretiendrait plus de relation ambigüe avec moi.
    Mais le mal est trop fait. Je lui en veut terriblement. Me dire qu’il m’a aimé et m’avoir fait vivre tout ça… Je me rend compte que j’ai été naïve. J’ai dépensé beaucoup d’énergie, d’argent pour lui, et ça, je l’ai en travers de la gorge car si il est heureux aujourd’hui, c’est parce que je lui ai apporté tout le confort dont il avait besoin (en terme de technologies, travaux)
    J’ai 28 ans. Cela fait 15 ans que nous nous connaissons maintenant. Et je peux le dire, en 6 mois de travail psychologique avec une pro, j’ai évolué, je me suis renforcée.
    Mais ce soir et après avoir lu cette lettre, cela m’a fait du mal.
    J’espère rebondir, mais ton article me redonne de l’espoir.
    Alors merci. Merci à ces gens qui partagent leur histoire. De voir qu’ils arrivent à remonter la pente donne du courage pour continuer. Car après 15 ans de souffrances, il est dur de se reconstruire, mais j’ai envie de croire que ce n’est pas impossible.
    Merci.

  7. Peterolff Valentine

    Un zèbre peut il aussi être pervers narcissique ou manipulateur. Il disait être zèbre ce qui expliquait selon lui ses réactions que je qualifiais d »excessives.

    1. Bonjour Valentine,
      Le zèbre a quelque chose d’enfantin aussi, on est capricieux, bornés excessifs… Mais on déteste le conflit et on n’aime pas blesser les autres… Même si ça nous arrive souvent parce qu’on est maladroit et qu’on part au quart de tour, avec des mots qui parfois dépassent notre pensée !
      Je ne sais pas si on peut-être PN et Zèbre, de mon point de vue, je dirai que non… Que ce sont des profils aux antipodes ! Mais je n’ai aucune étude scientifique pour étayer mon propos.
      Une potentielle piste peut-être, serait celle d’un surdoué, tellement rabaissé, humilié, maltraité dans son enfance, qu’il vire de la carafe et devient PN…

      Mais, encore une fois, je ne suis pas psy, je ne suis pas une scientifique, donc ce ne serait qu’une simple supposition.
      Et beaucoup de zèbres sont maltraités pendant leur enfance ou adolescence, rejetés, incompris etc… Et heureusement ils ne finissent pas tous manipulateurs ou pervers narcissiques.

      Par contre il est vrai q’un zèbre peut avoir des réactions excessives… Mais, je suis zèbre, et j’ai des réactions parfois excessive, pour autant je déteste le conflit et la violence. Donc réactions excessives ne veut pas dire rabaisser l’autre en permanence.
      Bon courage.
      Mel

  8. Un jour après l’autre. Avec de la patience, de la bienveillance et de l’amour. On se remet un peu… Mais comme ça broie les tripes ce genre de relation. Ne pas pouvoir récupérer cette partie de nous que l’on a perdu en route. C’est tellement triste. Comment on peut aimer et donner autant à quelqu’un et le laisser nous faire souffrir autant ? Je pense que je n’aurais jamais la réponse. Le deuil est long et difficile. Et comme je me suis trompée. 😓 Étonnant que cette histoire, mon histoire, m’ai permise de découvrir ton blog. Au moins une belle chose positive dans tout ça. Merci pour ces articles très complets. Tu es une bouffée d’air frais réconfortante ❣️

  9. Je suis en train de tourner la poignée de la porte de sortie , dans mon cas…Dix ans de relation…Je suis partie et revenue plusieurs fois…Les mots me manquaient pour décrire liindescriptible, jusque-là. Mais j’ai pleine conscience que la limite des limites est atteinte..Pas de boulot aujourd’hui mais une riche et brillante carrière professionnelle pour se remettre en selle, je l’espère. Je pensais être la seule à avoir vécu ces braises torturantes qui vous font parfois vous sentir pas l
    très loin du triangle de Bermudes…Et je vous remercie de parler de l’après, rien que ça, C’est une réanimation! Merci.Une dernière chose: quand on n’a pas vécu ça, on ne peut pas comprendre, vous l »avez dit, et c’est si vrai.

  10. Pauvredemoi

    Merci pour cet article qui me remonte le moral. Merci pour tout ces commentaires qui me donne espoir. Sortie d’une relation toxique qui a durée 9 ans, je suis aujourd’hui épuisé, perdu et triste. Un passage obligé il paret. Heureusement, j’ai mes enfants pour qui je doit tenir debout, et une térapie qui commence bientot. J’espere arrivé a me reconstruire, a me retrouver même si l’hombre de mon pn me persécute de temps a autre. Merci a toutes et tous ce qui comme moi on vécu des violences psychologiques de partager leurs expérices afin de faire connaitre se fléaux qui ne l’oublions pas fait aussi partie des violences conjugales.

  11. Merci infiniment pour cet article.
    Voila 10 mois que je me suis séparée de mon ex ,violent et pervers dans sa souffrance et parfois je rechute, quand je me sens trop triste ou que je souffre, je repense a lui.,
    Je pense que le fait d’avoir un père atteint de cette pathologie à eu une grosse influence.
    Et je prends le reste de colère que je ressens pour de l’amour.
    Votre article m’a fait du bien.
    Prenez soin de vous et merci pour ce que vous faite, vous lire m’a apporté du soulagemen,c’est clair et agréable..

  12. Ne pas se sentir seule face à ce traumatisme et cet enfer. Merci pour votre témoignage. Dire que j’ai failli sauter par la fenêtre à cause d’un manipulateur sans coeur qui passait son temps à me dévaloriser et me faire porter la responsabilité de tout. Je regrette de ne pas avoir ouvert les yeux plus tôt, de mettre laisser prendre dans ses filets alors même que tout ce qu’il faisait été en désaccord avec mes convictions, mes limites, ma façon d’aimer. Il n’ouvrira jamais les yeux sur ce qu’il est, c’est triste et j’ai trop longtemps essayé de faire changer ça. Je me suis perdue dans cette course perdue d’avance. Au bout de 3 ans, j’ai eu la force, les couilles de partir, de le quitter, de dire non à toute cette culpabilité inacceptable et injustifiée, à toute cette violence verbale. Je suis entourée de couples aimants, je passe du temps avec et je vois tellement la différence. Oui le vrai amour, celui qui est fait de respect, de tolérance, de rires et de joie existe vraiment. Ce monstre ne pourra pas me détruire au point d’oublier cela. Good vibes à toutes les belles âmes dans ma situation <3

  13. Franke Amélie

    Pour ma part. J’ai réussi à ne plus croire en ce qu’il me disait. Ce qui m’à sortie de la douleur c’est de comprendre que la meilleure des choses à faire( et la pire des choses pour lui ) est de croquer la vie à pleine dent. J’ai encore un peu de mal à me lancer car j’ai encore la croyance d’être une bonne à rien/une incapable. Mais cette expérience m’a permit de me tourner vers les bonnes personnes. Maintenant Je détecte les gens malsain à 1000 km ahahah. Je pensais que ce genre de personnes n’existait que dans les films, et j’ai vraiment eu beaucoup de mal à l’accepter. Voilà 5 ans de passé depuis cette histoire. Avec les réseaux sociaux sur instagram j’ai vu son profil via des proposition d’amis. Tout est encore basé sur les apparences. Il s’est pacsé. Le même faux sourire.. J’ai eu froid dans le dos. J’ai eu peur pour cette fille. Puis je me suis dis qu’il avait peut-être changé peut-être qu’il ne lui fera rien. Peut-être qu’il l’aime vraiment. En tout cas je l’espère. Est-ce naïf de penser ça? Un pn ne peut-il vraiment pas changer? J’ai l(impression qu’on déshumanise ces personnes là qui sont à mes yeux des enfant en colère qui n’ont pas grandis. N y a-t-il vraiment rien pour les apaiser?

  14. Merci Mel, pour votre témoignage et vos indications.
    Réponse à Antoine: un pervers narcissique n’est pas quelqu’un qui passe son temps à se regarder dans un (vrai) miroir, car il EST son propre miroir. C’est surtout une personne incapable de reconnaître les sentiments chez autrui, et encore moins de les prendre en charge ou de s’en responsabiliser s’il en est à l’origine (tout particulièrement si ces sentiments lui déplaisent). Le PN va tenter de s’assurer que l’autre personne lui est soumise, et ce par mille moyens différents (mise en péril physique ou psychologique de la personne, subversion des limites morales ou éthiques, isolement, contrôle, etc), car il vit dans la crainte constante de ne pas être reconnu. Et par la même occasion, il s’agit d’une personne dénuée de la moindre capacité d’introspection, car se reconnaître tel qu’elle est réellement dans le miroir qu’autrui lui tend lui est absolument insupportable. Elle rejettera donc systématiquement la faute sur autrui.
    Pensez à certaines personnalités qui gouvernent le monde ou l’on gouverné (Trump, Hitler) ou au comportement de certains racistes ou de certains masculinistes et vous comprendrez mieux. Ou alors renseignez-vous!

  15. Bonjour à tous
    Pour ma part ce qui est le plus difficile c’est de n’avoir personne à qui raconter mon vécu . Même le corps médical qui normalement est là pour m’aider et me soutenir me donne l’impression de ne pas me croire ou de minimiser les répercussions que cela a pu avoir sur moi pour au final me dire gentiment d’aller voir ailleurs. Néanmoins je m’en sort seule avec courage et optimiste. Je prends soin de moi et commence doucement à m’entourer des bonnes personnes et à reprendre ma vie en mains. Je ne crois pas qu’ un jour je pourrais vraiment lui refaire confiance il m’a fait trop mal…..

  16. Là aussi je trouve écho et résonance
    Je pense sincèrement que j’ai eu beaucoup de chance, de force aussi, d’avoir réussi à réagir au 4ème mois de relation
    Pourtant je ne suis pas immédiatement revenue au sommet de ma forme
    À vous lire, et tel que je l’intimité, il va bien falloir que j’accepte un peu de passage à vide et surtout quelques réminiscences d’angoisse – par exemple, les reviviscences de ses discours somme toute récurrents, visant à me faire accepter l’idée qu’il mette fin à mes jours quand le « moment serait venu ».. et me pousser à l’inviter bien sûr à me tuer… entre autres…
    Celui dont je viens de me libérer est psychotique et … HPI, membre de la Mensa
    Il avait un rapport assez étrange à ce que je puisse être HPI/HPE : il voulait être les deux
    Ceci pour préciser que ce n’était pas simple car il semblait y avoir de réelles connexions intellectuelles et sensibles très particulières
    Profil complexe…
    J’imagine que les résidus post-relation seront un peu à hauteur
    Merci 🤩

  17. Totalement vrai !
    Je suis HPI (diagnostiqué) et le PN est mon père. Ma psy me dit que ce que j’ai vécu au niveau psychique est similaire à un attentat et je souffre donc d’un stress post-traumatique.
    Elle m’a expliqué que pour se remettre d’un stress post-traumatique, il faut faire de la rééducation. Malheureusement dans mon cas, ce n’est pas possible étant donné que j’ai été conditionné depuis que je suis bébé et ne peux donc pas revenir à l’état « d’avant ». Je dois donc m’éduquer et non pas me rééduquer ce qui paraît être une montagne infranchissable.
    La plus grosse difficulté est corporelle car je suis sans cesse dans un état d’hypervigilance, toujours crispé (les masseurs, ostéo me le disent à chaque fois) et j’ai du mal à atteindre l’orgasme (summum du lâcher-prise).
    Heureusement que je suis suivi maintenant car le fait de « savoir » est incroyable et permet de prendre pas mal de recul par rapport à tout cela

  18. rhoooo ! je me perds ….dans tout ces bons sens ! merci de faire part de votre analyse , je suis touché par votre approche ! néanmoins , si notre approche été si cognitive , pourquoi ne pas comprendre , comme vous avez dit  » quand il y a un doute  » et s’obstiner a croire le meilleur dans des personnes aussi énergivores ?

  19. Claudy-Anne Doucet

    Il faut aussi dire qu’il est plus difficile encore de s’en remettre quand le PN est le père de son enfant et qu’il faut continuer de collaborer avec et subir en post-séparation..

    Protéger l’enfant à travers ça en étant dans une société complètement aveuglé par ce phénomène me rend impuissante et ça c’est la continuité du choc post-traumatique.

  20. Merci pour ces articles. Je suis dans un homme, j’ai cette malédiction d’être hpi ou peu importe comment on l’appelle. Depuis 8 ans je vis une passion fatale pour une femme. Ma vie est tombée en ruine, je me suis séparé de la mère de mes enfants, je les vois peu, j’ai résumé ma vie à elle, à la soutenir, à l’encourager, à la guérir de ses traumatismes meme si je sais que c’est vain. Je suis suspendu à ses humeurs, à ses crises, je mendie son amour et son attention, je suis patient. Cela fait des années que le terme PN m’est familier mais je n’ai jamais voulu la considérer comme telle. Aujourd’hui, je me suis décidé à taper ce terme sur Google et je suis tombé sur vos articles. Je crois que je sais tout, que je savais tout, mais que je le refusais. Je souffre terriblement et je sais qu’à cet instant précis je ne suis toujours pas capable de m’en sortir. Je me demande même si nous ne sommes pas tous les deux, elle et moi des HPI devenus plus ou moins PN tous les deux, mais elle coche beaucoup de cases des 30 caractéristiques. Je ne sais pas si vos articles m’aideront à m’en sortir. Je l’espère mais je l’aime et je ne me sens pas capable de perdre le peu d’amour qu’elle me donne ou qu’elle prétend avoir pour moi.

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