Témoignage d’une jeune zèbre en herbe bien dans ses baskets !

temoignage-jeune-zebre-bien-dans-ses-baskets

Le jour où j’ai décidé de reprendre ma vie en main !

Dans ce deuxième témoignage c’est Lise qui nous raconte comment elle vit sa douance. Lise que j’ai croisé par hasard, mais évidemment il n’y a pas de hasard. 😉

On échangeait depuis plusieurs semaines avant qu’elle m’envoie ce beau témoignage ! Quelle surprise à la lecture… Je m’ y retrouvais tellement, il y a même des phrases que j’aurais pu écrire moi même ! Je trouve toujours ça aussi impressionnant d’ailleurs ! Cette façon d’être au monde que l’on a TOUS quand on est zèbre, d’avoir l’impression d’être issue de la même « famille ». C’est flippant et en même temps incroyable de pouvoir se ressembler autant !

Je suis à la fois heureuse, touchée, fière qu’elle ait choisie Suivez le zèbre pour nous parler d’elle et nous aider à comprendre ce que c’est au quotidien d’être zèbre, surdouée, haut potentiel, surefficient, différent, unique, bisounours, bienveillant !

Merci du fond du coeur pour ta confiance et ce témoignage criant de vérité. 🙂
Mél

Le jour où j’ai décidé de reprendre ma vie en main. Et que je me suis découverte.

Après 8 mois de vie commune avec un homme entrant dans la catégorie: pervers narcissique, j’ai pris la décision difficile de partir et de me défaire de cette relation toxique. S’entendre chaque jour répéter que si cette relation ne fonctionne pas c’est votre faute, vous avez un problème, vous n’êtes pas assez ceci ou cela. Vous avez quitté vos proches, vous êtes seule, vous ne vivez que pour lui et il ne daigne pas vous accorder une minute. Il se réfugie dans le travail et la drogue.

Vous n’êtes qu’un pion sur son échiquier et il vous façonne à volonté comme il a envie, il vous torture psychologiquement, votre corps n’est jamais assez, vos goûts vestimentaires ne lui conviennent pas, et vous avez un problème. On se renferme jusqu’à ce qu’on devienne minuscule et invisible. Et pourtant je l’aimais d’un amour passionnel, je lui ai tout donné.

Le départ et la reconstruction

Ce jour là, j’ai pris toutes mes affaires et je suis rentrée chez mes parents à 430km de lui. Et quel soulagement j’ai ressenti, comme si cette enclume qui pesait une tonne s’était transformée en un nuage qui demandait qu’à retourner d’où il venait.

J’ai donc décidé dans ce renouveau de me tourner vers un psychologue spécialisé en psychologie cognitive et comportementale. Un jour à une séance elle m’a conseillée de lire « je pense trop » Cristel Petitcollin. Elle a simplement dit, lisez-le ça va changer votre vie et on en parle dans quelques semaines.

Ce livre décrit avec justesse ce qu’est d’après elle un surdoué ou surefficient mental (ou un zèbre, haut potentiel) . Je vous laisse imaginer ma surprise quand je me suis lancée dans cette aventure. Au fil des pages, je me suis découverte. J’ai eu cette étrange sentiment de me sentir enfin normale. De trouver quelqu’un qui me donnait enfin une explication à ces années d’incompréhension totale et de décalage perpétuel.

Qui suis-je ?

Ce que je suis ? Une petite nénette de 27 ans, qui a toujours été en avance sur tout, avec une capacité d’adaptation hors norme, qui voit tout dans sa globalité. Parfois c’est épuisant de voir ce que les autres ne voient absolument pas. On se demande même si c’est normal de vouloir tout gérer comme ça, d’avoir envie de passer derrière les autres quand tout n’est pas fait. Et de voir encore tout ce qu’il reste à faire.

Et puis, je ressens tout de manière amplifiée, une lumière trop vive, un son trop fort, un bruit qui diffère, une température trop importante. Je m’écoute plus que 90% des gens, je connais mon corps et je me connais vraiment, mes mécanismes de fonctionnement et de défense. J’ai une sorte de 6ème sens, quand je ne sens pas quelque-chose je n’y vais pas, c’est inexplicable… Et ça s’avère toujours être la bonne décision.

J’ai eu beaucoup d’expériences professionnelles diverses et variées, des postes à responsabilités jeune, et j’ai révélé tôt mon potentiel. J’ai donné tout ce que j’avais pendant quelques années à cette boîte internationale qui est le Club Med. Le maître mot d’ordre étant la dévotion. Cela me joue des tours d’être qui je suis. Les gens me voit parfois comme une menace parce que je suis compétente et parce que je suis « trop » gentille. Je préfère le mot trop impliquée. On profite pour m’en demander toujours plus, puisque j’en suis capable.

Zèbre, dompter cette force !

J’ai appris avec les années à canaliser tout ça, à lâcher prise quand il le faut. Et à accepter que j’ai beaucoup de mal à être manager. Je ne suis plus un faux self qui s’adapte aux gens en fonction de la situation, maintenant je suis moi !

Et j’accepte enfin, parfois avec difficulté de ne pas plaire à tous. J’essaie d’être plus sociable et moins introvertie, de me mélanger aux gens, j’essaie de laisser faire les gens qui m’entourent à leur rythme. Je m’enrichie de leur personnalité et façon de faire. J’essaie chaque jour de moins remplir mes journées, de plus vivre vraiment et intensément et d’apprécier chaque moment.

J’accepte ma sensibilité à fleur de peau, et je gère mieux l’injustice. Dans mon monde de bisounours, tout le monde est positif, aimant, plein de bonne intention. Et malgré les choses terribles qui arrivent, je resterais comme ça. Souriante pétillante et profondément amoureuse des gens.

Je suis en décalage oui mais maintenant j’en ai conscience et même si mes pensées sont envahissantes et que mon cerveau carbure plus que la normale, je suis reconnaissante pour tout ce que cela m’a apporté jusqu’à ce jour.

N’oubliez pas d’être vous, il y aura toujours des gens pour vous aimez entièrement.

Merci à ma moitié sans qui je n’aurais pas pu découvrir cette perle, Merci Suivez le Zèbre !

Lise F, 27 ans, Bourg en Bresse.

Tu peux aussi trouver plus d’infos, de ressources et d’outils sur le Haut Potentiel dans le livre témoignage de Mel POINAS. Avec beaucoup d’humour, Mel raconte la découverte de son Haut Potentiel et les routines qu’elle a mis en place pour enfin trouver sa place !

Le livre

Écrit par une HPI !
Un témoignage et des solutions concrètes pour découvrir, comprendre et apprendre à vivre en étant HPI.

Pour aller plus loin, lire aussi

Tu as aimé l’article ? N’hésite pas à le partager 😊

  1. Chère Lise, c’est avec un grand intérêt que j’ai lu votre témoignage. En effet, j’ai eu à affronter une relation avec une femme perverse narcissique et je ne l’ai découvert que sur le tard après quatre ans de souffrance et six premiers mois idylliques,  » la femme de ta vie « , comme elle se définissait. Suite à cela je sors peu à peu d’une longue dépression et d’un arrêt de travail de un an quatre mois et trois semaines.
    J’ai longtemps hésité à rapporter mon témoignage ici. De peur qu’elle ne me reconnaisse. De peur qu’elle instrumentalise encore cela en me brisant de nouveau. Je ne souhaite pas qu’il soit publié.
    Cela fait vraiment peu de temps que j’ai realisė ã quel point nous sommes, de par notre sensibilité certaine, des proies idéales et si tendres pour ces monstres de cruauté que nous pardonnons sans cesse par notre empathie naturelle. Je ne sais pas si je suis un zèbre. Je ne veux pas le savoir peut être, tout ce que je sais c’est que je retrouve bien des points communs avec certains témoignages, les lumières, je déteste les lumières des néons, certaines odeurs, certaines atmosphères et j’ai aussi une certaine phobie sociale que je soigne actuellement ainsi qu’un problème avec des dépendances. Tabac. Je remarque que lorsque l’on est hypersensible, on l’est de et avec tous les sens. Comme une forme d’hypervigilance. C’est en passant par l’écrit que je réalise cela d’autant plus fortement. J’ai longtemps repugnė à me considérer différent. Je ne dirai pas surdoué. Je ne veux en aucun cas me sentir supérieur et ce terme sous-entend cela et cela me dégoûte. Je n’ai jamais eu aucune grande opinion de moi-même et peut être ai-je longtemps tu cela au fond de moi, comme si je m’empêchais d’accorder une importance à cette petite voix, hypersensible qui perçoit si finement les choses.
    Ma relation antérieure m’a littéralement détruit car elle est allée tres loin, et dans les cruautés, et dans les camouflés, me faisant porter sa propre croix et agissant avec un pouvoir castrateur énorme. Me tenant pour responsable des propres pièges qu’elle mettait en place, et de ses propres culpabilités.
    C’est un profil terrible que celui du pervers narcissique. Sans fin. Sans renoncement aucun, sans morale aucune.
    Je vais me procurer ce livre de Christel Petitcollin mentionné plus haut car c’est la phrase exacte du psy que je vois depuis quatre ans maintenant. Il m’a dit vous pensez trop….
    Je travaille depuis peu et travaille d’arrache pieds sur moi même afin d’éclaircir toutes ces choses qui m’ont privé d’être moi, privé de me déclarer enfin à moi.
    J’aimerais beaucoup vous en dire plus sur cette histoire car je remarque qu’elle ne reculait devant rien pour se travestir. Se camoufler et absorber à pleine bouche et non sans plaisir la moelle qui me constituait et qu’il m’est bien difficile de reconstituer. J’ai la sensation atroce d’être exsangue, d’avoir été littéralement sucé et ôté de mon sang, de mon âme, de mon esprit. Je suis un créatif mais il m’a fallu bien du temps pour retrouver inspiration et courage de créer. Seuls les mots et le décorticage de cette mécanique horrible du pervers m’auront aidė ainsi que quelques medecins bienveillants, me signalant avec leur tact discret sa cruauté. …combien de temps il m’aura fallu pour les écouter et cesser, rompre ici ce cercle vicieux sans fin et combien je suis si fier d’avoir rompu et de lui échapper encore malgré ses multiples tentatives de réconciliation, coups de fil, mails…
    Aujourd’hui je ne crois plus en l’amour. En l’amour amoureux. Je n’ai plus que méfiance et désillusion. J’ai divorcé pour vivre cet amour. Je ne le regrette pas car je l’ai vécu entier, moi…mais les conséquences sont encore lourdes certains matins ou certains soirs. Il faut se battre contre ce désamour de soi continuellement et chaque matin est un nouveau défi.
    Je ne désespère pas.
    Je vous remercie pour votre témoignage.
    Jean.

  2. Bonjour Jean,
    Je me suis faite avoir deux fois par deux hommes bien différents. Ne relâchez pas votre attention, prenez soin de vous, renforcez vous, apprenez à vous connaître par cœur. La reconstruction de l’estime de soi est très longue, très difficile et on ne retrouve pas ce que l’on a perdu.
    J’ai dis aurevoir à mon ancien moi et j’essaie de remonter la pente un jour après l’autre. Je sais que cela ira, parce que j’ai la chance inouïe d’être en bonne santé et de respirer.
    Faites vous confiance, vous méritez de vivre et d’être à votre façon heureux.
    Si vous souhaitez discuter un peu de tout et rien. Ça me ferait plaisir. N’hésitez pas. La vie est précieuse et belle. N’oubliez pas. Le reste n’a aucun importance.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Blog Collaboratif

Et si le futur, c'était le partage ? Envie de témoigner et nous raconter une histoire ? Lance-toi sur Suivez le zèbre !

Les bonnes nouvelles

Pour ne rien rater de nos actus, inscris-toi !

On se retrouve sur nos réseaux sociaux

La presse parle de nous et on leur dit merci

Retour haut de page