Gérer son hypersensibilité quand on est HPI

Gérer son hypersensibilité et ses émotions quand on est zèbre, surdoué, HPI

Article mis à jour le 9 février 2023

Mel, la fondatrice du blog a découvert son HPI en 2017. Lors de cette découverte, elle s’est aperçue que ce qui était parfois plus compliqué dans son quotidien n’était pas son cerveau qui fonctionnait à mille à l’heure mais plutôt son hypersensibilité.

Depuis, l’hypersensibilité est au coeur des sujets abordés par Suivez le Zèbre. Dans cet article, on te partage les conseils et astuces de Mel mais aussi ceux de Fanny Marais, coach en développement personnel spécialisée dans les profils neuroatypiques et fondatrice de l’observatoire de la Haute sensibilité aux côtés de Saverio Tomnasella et Elodie Crépel.

Jusqu’à ce que je découvre mon HPI, je me trouvais trop hypersensible ou trop émotive et je ne comprenais pas d’où ça venait. Découvrir que j’étais HPI m’a aidé à m’apaiser et à mieux vivre mon hypersensibilité.

Mel POINAS

Quand on est HPI et hypersensible, on partage cette sensibilité à fleur de peau, on prend tout à coeur et surtout on a besoin de sens, de logique et de justice au quotidien.

Petit rappel, c’est quoi l’hypersensibilité ?

L’hypersensibilité est un terme utilisé pour décrire une réaction excessive ou une réponse intense à un stimulus, que ce soit un stimulus physique, émotionnel ou environnemental.

Important

Cette réponse est subjective et intrinsèque à un individu. Elle varie considérablement d’une personne à l’autre. Les personnes qui sont considérées comme étant hypersensibles peuvent ressentir des symptômes tels que de la fatigue, des maux de tête, des problèmes d’anxiété ou de dépression, de la sensibilité accrue à la douleur ou à la lumière, entre autres.

Définition de l’hypersensibilité selon le dictionnaire le Larousse :

  • Sensibilité exagérée ou extrême.
  • Réaction de défense de certaines plantes contre un parasite, caractérisée par une nécrose des cellules attaquées et une protection des tissus voisins.
  • État d’un organisme réagissant d’une manière excessive à l’introduction d’un antigène. (L’allergie est une forme d’hypersensibilité.)

La première définition du Larousse est un peu maladroite. Chez Suivez le Zèbre, on préfère dire que les profils à Haut Potentiel ont une sensibilité intense, exacerbée, développée ou encore une haute sensibilité.

Pour wikipédia, l’hypersensibilité est une sensibilité plus haute que la moyenne, provisoirement ou durablement, pouvant être vécue avec difficulté par la personne elle-même, ou perçue comme « exagérée », voire « extrême, » par l’entourage.

D’ailleurs si tu te retrouves dans ces descriptions, n’hésites pas à faire notre test. On te demandera une participation symbolique en offrant un café à l’équipe (1café = 1 euro)

À retenir

D’après les recherches de psychologues et psycho-cliniciens, les « individus hautement sensibles » représenteraient environ 15 à 25 % de la population. Les caractéristiques de cet ensemble découlent d’une plus forte réactivité à une même stimulation, ce qui a des aspects positifs – Jung parle de « caractère enrichissant » – et des aspects négatifs, comme une sensibilité accrue à la peur.

Hypersensibilité : Une intensité qui est beaucoup plus forte

Ll’hypersensibilité est une réaction plus forte, plus intense, plus développée. Le fonctionnement du cerveau d’un neuroatypique rend ses sens plus affûtés c qui explique cette hypersensibilitée. Comme ils ressentent les choses plus profondément, ils réagissent de façon plus intense aux stimuli qui les entourentLogique implacable….

Il est important de ne pas nier ses émotions mais plutôt de les reconnaître. Pour t’aider à les accepter, il est primordial d’identifier ce qui déclenche des émotions intenses chez toi ?

Tu souhaites savoir si tu pourrais être hypersensible ? N’hésites pas à faire notre test. On te demandera une participation symbolique en offrant un café à l’équipe (1café = 1 euro)

Si tu ressens une émotion liée à un truc pas cool, tu seras très intensément triste, frustré, mal à l’aise ou en colère mais mais si tu es stimulé de manière positive alors le bonheur que tu ressens est juste magique ! Pour ressentir de grands bonheurs, il faut également connaître de grandes tristesses.

Mel POINAS

HPI, Hypersensibilité et émotions, comment ça marche ?

En parlant de joie et de tristesse, peut-on apprendre à gérer son hypersensibilité sans parler des émotions ?

La roue des émotions pour les enfants

Le jugement des autres sur l’émotion et l’hypersensibilité

Dans nos sociétés modernes, L‘émotion est presque toujours mal perçue , tout comme l’hypersensibilité… Comme si le fameux : « elle est trop émotive » ou « elle est hypersensible » était une tare ou une faiblesse. D’ailleurs on a pu voir dans les définitions du Larousse que le dictionnaire de la langue française contribue à transmettre ce type de stéréotype et d’idées reçues.

Nos Conseils pour gérer ton hypersensibilité

L’hypersensibilité peut être difficile à gérer au quotidien, mais il existe des moyens d’apprendre à mieux gérer ses émotions et ses réactions. Si tu es hypersensible, voici quelques conseils qui pourraient t’aider.

1- Comprendre l’hypersensibilité

La première étape pour gérer son hypersensibilité est de comprendre ce qu’elle est. Pour rappel : l’hypersensibilité est une sensibilité accrue aux stimuli, ce qui peut entraîner des réactions émotionnelles intenses et une vulnérabilité accrue aux stress.

2- Prendre soin de soi

Prendre soin de soi est crucial pour gérer son hypersensibilité. Cela inclut de se donner suffisamment de temps pour se reposer et se détendre, de manger sainement et de faire de l’exercice régulièrement. Il est également important de faire des activités dans lesquelles tu prends du plaisir et de t’entourer de personnes positives qui t’aident à te sentir bien dans ton quotidien.

3- Apprendre à gérer le stress

Le stress peut être déclenché par de nombreuses choses pour les personnes hypersensibles, il est donc important d’apprendre à gérer le stress de manière efficace. Des techniques telles que la méditation, la respiration profonde et le yoga peuvent aider à gérer le stress.

4- Mettre en place des stratégies de gestion de la frustration et de la colère

Les personnes hypersensibles peuvent facilement devenir en colère ou frustrées, il est donc important de mettre en place des stratégies pour gérer ces émotions. Cela peut inclure des techniques de relaxation, la pratique de l’assertivité ou la participation à des groupes de soutien.

5- Se construire une thérapie sur mesure avec un ensemble de praticiens

Si tu as du mal à gérer ton hypersensibilité, il peut être utile de travailler avec un ou plusieurs thérapeutes. Plusieurs types de praticiens pourront t’aider à comprendre tes émotions et à mettre en place des stratégies pour mieux gérer ton hypersensibilité :

  • psychologue
  • art-thérapeute
  • réflexologue
  • acupuncteur
  • coach sportif
  • diététicien
  • naturopathe
  • sophrologue
  • coach en développement personnel
  • etc

Tu peux découvrir nos articles dédiés aux ressources en développement personnel ici :

Il est important de ne pas nier ses émotions mais plutôt de les reconnaître. Pour t’aider à les accepter, il est primordial d’identifier ce qui déclenche des émotions intenses chez toi ?

Tu peux retrouver l’ensemble de conseils de Mel, pour sortir un peu des sentiers battus dans son livre Suivez le Zèbre. Elle te partage ses solutions « maison » testées et approuvées pour mieux vivre le grand écart de mes émotions au quotidien. Si tu aimes nos articles, n’hésite pas à t’abonner à notre newsletter.

Le livre

Écrit par une HPI !
Un témoignage et des solutions concrètes pour découvrir, comprendre et apprendre à vivre en étant HPI.

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Profiter des innovations de notre époque

Si tu es hypersensible, essaies de te créer un quotidien qui correspond à ton atypisme. Pour éviter la foule, le bruit, le stress, tu peux :

  • faire tes courses alimentaires au drive
  • commander le reste sur internet
  • regarder la fréquentation des lieux via google
  • aller chez les petits commerçants ou producteurs locaux
  • t’installer à la campagne ou à la montagne où il y a moins de monde
jauge d emotions
Notre conseil

Met toutes les chances de ton côté afin de ne pas être trop souvent dans le rouge de la jauge des émotions ! Si tu sens que la situation va dégénéré, se replier et s’isoler est parfois la meilleure solution; Tu pourras ensuite te préparer grâce à des outils comme la communication non-violente pour exprimer ton ressenti de manière constructive. Et puis parfois, on be va pas se mentir, s’énerver un bon coup, ça fait aussi du bien ! Alors si tu n’arrives pas à lâcher-prise, lâche-toi tout court !

Les travers et écueils à éviter quand on est HPI & hypersensible

Quand on est hypersensible, il est très important de comprendre ce qui déclenche en soi des émotions démesurées. En tant que surdoués et hypersensibles, lorsqu’une situation nous met en « danger émotionnellement », deux solutions s’offrent à nous :
– la communication et le dialogue pour apaiser la situation et s’apaiser soi-même pour éviter le blocage et l’activation du mode petit vélo qui tourne en boucle dans la tête.
– si le dialogue n’est pas possible, parce qu’on est en sur-émotion ou que l’autre en face n’est pas en capacité de dialoguer avec nous, prendre du recul et revenir à froid pour ne pas rester bloquer sur la situation.

Analyse les situations qui déclenchent en toi une surcharge émotionnelle et essaie de trouver l’origine du déclencheur. Pour s’apaiser, il est primordial de faire le lien entre émotions et élastiques du passé.

Nos solutions pour apprendre à gérer tes émotions.

Nous te conseillons toutes les activités liées à la détente et à ce qui peut « calmer », « reposer » notre cerveau :
Méditation
Sophrologie
Massage
Marche 
Lecture
Activités manuelles en tout genre
Se reposer, dormir, faire des siestes
Avoir et prendre du temps pour soi
Apprendre à dire Non
S’intéresser au développement personnel et à la pleine conscience
Accepter d’être différent et d’être perçu comme différent (mais en fait, on l’est tous, puisque la norme n’existe pas)
Accepter d’être angoisser et stresser et trouver les moyens qui aident à se détendre pendant les moments de panique
Se rassurer en faisant des choses qui nous réconforte

On peut être hypersensible sans être HPI. On peut être émotif sans être HPI. Est-ce que lorsqu’on est HPI on est forcément hypersensible ? Chez suivez le Zèbre, on pense que oui mais on sait que les neuropsychologues ne s’accordent pas sur ce point. À ce jour, il n’y a pas d’étude probante d’un côté ou de l’autre alors soyons patients !

Conclusion : HPI, hypersensibilité et gestion des émotions

Être HPI, c’est être à la fois émotif et sensible. Gérer son hypersensibilité peut être difficile, mais c’est possible. En comprenant ce qu’est l’hypersensibilité, en prenant soin de soi, en apprenant à gérer le stress, en mettant en place des stratégies pour éviter les situations de conflits, de frustration et de surcharge émotionnelle.

Une fois que tu auras apprivoisé tes émotions et que tu arriveras à maitriser le curseur sur la jauge des émotions, tu sauras les doser et en apprécier les différents niveaux. Profites de cette magnifique palette d’émotions que tu as à ta disposition !

Pour aller plus loin, lire aussi

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  1. Tellement juste!
    Merci de mettre des mots sur ce que nous vivons tous au quotidien et d’expliquer avec bienveillance notre coté un peu insociable qui parait hyper sociable.

  2. Bonjour Mel et merci pour cette belle synthèse, fouillée, large et en même temps très « vraie ». Personnellement je m’y retrouve complètement et voilà un message qu’il faudrait placarder partout pour expliquer très tôt à chaque personne qui se reconnaît qu’elle n’est pas « buggée », qu’il y a une explication.
    Habitué à être sans arrêt ou presque dans l’émotion, il n’est pas toujours simple d’identifier si on est habité par une émotion ou pas, si nos pensées qui en découlent s’inscrivent dans le cadre d’une émotion ou sont le reflet de notre véritable personnalité. Alors ces pensées puis les comportements voire les décisions qui s’ensuivent peuvent être très perturbants pour notre entourage et pour nous, on donne quelquefois l’impression de changer d’avis.
    Malgré toutes les difficultés potentielles et l’historique possiblement chargé avant l’Explication, je suis d’accord pour dire qu’être ainsi est une chance, qu’il faut essayer de bâtir notre vie sur ces fondations et non pas vivre en se gérant. Le cheminement peut être compliqué, voire très compliqué, c’est la raison pour laquelle la communication, comme sur ce blog, est vraiment très importante, je ne sais pas quels seraient les moyens d’amplification de ces messages, comme les vôtres.
    Merci encore

  3. Bonjour ! Je me reconnais à 1000% dans ce que tu écris… Et j’ai même eu exactement la même histoire avec les mégots dans le jardin !! Merci pour ce partage.

  4. Michaël COTTIER

    Superbe article qui m’a presque fait monter la larme à l’oeil. Juste parce que tout ce qui est dit, c’est exactement ce que je ressens/vis. Et le plus dur, c’est d’être un homme comme ça.
    Être une femme qui se laisser submerger n’est pas très bien vu, mais un homme …
    Mais tu dis très justement que quand on ressent quelque chose, c’est plus fort, comme les moments de bonheur qui deviennent des moments puissants.
    Vraiment un article que je trouve super et que je vais m’empresser de partager et de relire pour intégrer certains points qui me paraissent intéressants dans la gestion (le coup du chien notamment ^^) un grand merci pour cet article !

    1. Merciiiiiii !
      et merci d’être toujours un fidèle lecteur de Suivez le zèbre.
      C’est vrai que quand on est un homme, le regard des autres doit être encore plus difficile à gérer ! Pourtant, c’est aussi super touchant de voir un homme qui accepte sa sensibilité et ça lui donne un charme fou 😀
      Si tu veux témoigner sur le blog sur ce sujet (ou un autre d’ailleurs !) ce serait avec grand plaisir.
      A très bientôt Mickaël.
      Je te souhaite une très belle journée.
      Mel

  5. Merci pour ce texte. J’ai tellement l’impression que tu écris ça en décrivant ma vie 😉 Très heureux de voir comment tu arrives aussi à te faire ton chemin dans ce monde qui nous ressemble si peu 🙂 Belle journée

  6. Hello,
    Je découvre ton blog et c’est le 2e article que je lis. C’est génial, je t’encourage !
    Ce que tu dis sur ta façon de gérer ta vie me fait me sentir moins seule, puisqu’il y a beaucoup de choses que je fais aussi pour les mêmes raisons 🙂

  7. Bonjour Mel,
    Je me reconnais évidemment dans ton post (bon les définitions et les graphiques sont un peu obscures pour moi) et dans beaucoup de situations que tu décris.
    Par contre j’avoue souffrir beaucoup de mes émotions, de ne pas arriver à 51 ans à les gérer correctement, effectivement je prends tout pour moi, j’ai conscience parfois de croire que je suis le centre du monde et que dès que mon mari ou ma fille font le tête ou sont bizarres c’est de ma faute ! Mais surtout mon hyper-émotivité a amené de terribles attaques de panique dont je n’arrive pas à me défaire et j’ai beaucoup de mal à « faire avec » et à supporter ces ressentis de peur intenses……… Je travaille dessus mais elles sont ancrées en moi depuis des décennies et c’est difficile de tout réécrire.
    Quant à prendre du recul dans une dispute par exemple, je n’y arrive pas, dès que je me mets en retrait je rumine et ma colère se nourrit d’elle-même alors je suis insupportable avec l’autre, le poussant dans ses retranchements où il n’a pas forcément envie d’aller !
    Voilà pour mon expérience et j’avoue qu’en ce moment où je dois faire face au cancer de mon mari , même si je reste quelqu’un d’optimiste et que je vois le meilleur au lieu du pire, mes émotions sont décuplées et je suis épuisée………
    Bonne journée à toi

  8. Salut !

    Je suis tombé sur ton blog par hasard en faisant des recherches sur les personnes zèbres. Tout ça est très récent pour moi. Je n’ai pas encore passé le test, car je suis en angoisse à l’idée de le faire. J’ai peur de ne pas être légitime à le faire, alors qu’à contrario, je me vois dans la quasi totalité de ce que je peux lire, notamment dans ton blog.
    Tous ces articles, toutes ces choses que j’ai pu lire sont comme un ouragan dans mon profond intérieur. J’ai comme la sensation de dépecer mon âme, cellule par cellule, et de faire une rétrospective de ma vie en y voyant plus clair. Cela explique tellement de chose.
    Je me sens tellement, mais tellement moins seule. Je te remercie de partager en tout cas tes expériences. C’est très touchant de te lire. Merci

  9. Merci pour ce superbe article. Ce que ça fait du bien de voir qu’on n’est pas tout seul dans le même cas car on finit par se croire fou à force. J’ai 58 ans et il y a peu de temps que je pense être zèbre. J’ai retrouvé dans mes journaux intimes la trace d’un test de QI au lycée en 1978 où j’écrivais: la moyenne à notre âge 95, j’ai 120 (meilleure 135). Je ne me suis jamais sentie douée, j’ai eu une scolarité moyenne, eu mon Bac au rattrapage, j’ai galéré pour m’adapter au monde adulte: travaillé dans une banque, partie au bout de 6 mois j’ai entamé une fac de psycho que j’ai abandonné ayant raté un partiel car j’étais partie au ski avec des potes et parce qu’on m’avait fracturée ma voiture pour essayer de voler mon auto radio, je ne sais plus si c’est le fait de me sentir « persécutée »qui m’a fait abandonner. J’ai tenté un concours d’inspecteur de police, j’ai passé un concours pour rentrer en école d’infirmière que j’ai réussi. Et vous pensez bien qu’en tant que zèbre j’ai pas tenu le coup. Tous mes stages étaient en gériatrie, niveau scolaire: impeccable je passais en 2è année mais sur le plan moral je suis tombée très très bas et j’ai été obligée de démissionner. J’ai fait un job d’été en crèche où je me suis tellement sentie bien que j’ai passé mon diplôme d’auxiliaire de puériculture et j’ai travaillé en crèche pendant 6 ans jusqu’à ce qu’on apprenne que mon mari était stérile et là travailler auprès d’enfants m’étaient devenue insupportable ne pouvant en avoir moi même alors je suis repartie dans les études en école d’éducateurs de jeunes enfants où je me suis éclatée pendant qu’on rentrait dans le parcours PMA FIV….pour finir après quelques mois de boulot en tant qu’EJE en dépression et reclassée dans les bureaux. Bref nous avons quand même eu 3 enfants par IAD et je n’ai plus travaillé pour les élever. J’ai un long parcours psy depuis 27 ans, consultant lorsque j’avais trop de mal à vivre (décès animaux de compagnie, paroles de sape de parents toxiques…). Et ça s’est aggravé avec la maladie de mon mari, 5 ans de traitements lourds pour leucémie, déménagement, rechute de mon mari et décès. J’ai toujours du mal à vivre, angoissée en permanence et mes 3 enfants à soutenir dans leur vie qui commence donc pas trop le droit de baisser les bras. Bref, lire des témoignages de personnes qui éprouvent les mêmes problématiques que moi (hypersensibilité, hyperémotivité) ça fait du bien. Je vois que beaucoup de personnes font le même constat: on se sent tellement moins seul.
    Alors merci et pardon pour ce long monologue.
    Ecrire fait du bien.

  10. Merci pour votre témoignage!!!! cela me permet de relativiser un peu: Merci! Perso, parfois j’arrive à faire face relativement correctement (d’après ce que me renvoie « les autres », mais actuellement: c’est la cata…. Je prends tout en pleine figure et la gestion: pas géniale… Et ça rumine, encore et encore… Bref, excusez moi, mais je me lâche: j’en ai marre d’être « comme cela »!!!! Et en même temps, je n’aimerai pas être autrement: paradoxal, je le sais. J’ai 49 ans et je vis seule avec mes animaux. Je travaillais dans le social et j’avais pour reproche de trop « ficeler » mes dossiers, de ne pas avoir assez de recul et etc… (MDR)… Du coup, j’ai démissionné.. Pour partir faire des saisons agricoles! (bon j’avoue: c’est pas le top)… Au SMIC, sur exploitée par la plupart de nos chers maraîchers, je survie dans ma campagne où je passe pour une personne « spéciale », voire « bizarre »… Pourquoi me jugent-ils? Il n’ont pas autre chose à faire? Et pour arranger ce tableau: Je suis rentrée dans une précarité financière, fatiguée de ramasser 7/7j des fraises (mardi je passe aux prunes), fourbue, dégoûtée… Voilà… Le reste est déjà dit dans le témoignage que je viens de lire. J’ai l’impression de m’enliser… Mes moments de plaisir: mes balades et baignades avec mon chien: d’ailleurs, je vais de ce pas faire un plouf dans le Lot: c’est interdit mais je ne croise personne et je vais mieux après et ma chienne est ravie! Merci pour m’avoir écouter et peut-être comprise. Sacha
    P.S.: j’ai été diagnostiquée « précoce » en 1982 et ma fille, il y a 2 ans: pour sa part, elle s’éclate aujourd’hui, à 18 ans, sur Paris où elle passe en seconde année à la Sorbonne… Je suis heureuse qu’elle aille, maintenant, bien…. Ce qui n’a pas été le cas avant de quitter notre zone rurale et sa mentalité!

  11. Merci pour ce blog rassurant.

    En pleine découverte de cela à 45 ans suite à un burn out dévastateur. J’entreprends de m’adapter à cette tempête et découverte de mon fonctionnement hypersensible….

    Amicalement

  12. Bonjour Mel,

    Je lis tes articles au fur et à mesure et j’apprend à me reconnaitre car je suis un zébre et je le découvre que maintenant.
    Grâce à tes articles, j’apprends à comprendre qui je suis et cela me fait avancer.
    Merci à toi !

  13. Bonjour Mel
    Bravo.Il y a deux ans que grace a une amie j ai decouvert cette réalité. J ai compris beaucoup de choses et notamment cette sensation d Alien , de décalage permanent.Et cette hypersensibilité que personne ne comprend….qui parait déplacée.
    Je n en ai pas encore trouvé d avantages, a part de ne plus me sentir isolée. Mais en pratisue, où et comment se retrouver entre zebres?Cela sera ma prochaine quête…
    Bizzz sincères.

  14. Bonjour,
    Je ne nierais pas tout l’intérêt de votre (de vos) réflexion(s) sur cette page, mais j’y vois un paradoxe entre ce désir très compréhensible de discrétion, voire d’effacement, et la publicité (au sens de rendre public) que vous faites des « zèbres » (je ne peux m’empêcher de mettre des guillemets). D’ailleurs les commentaires publics des personnes qui s’auto-déclarent comme vous me mettent mal à l’aise car j’y vois une forme d' »impudeur » (toujours des guillemets pour nuancer), incompatible avec ce que vous décrivez, selon moi. Ceci dit, être « zèbre » n’empêche peut être pas d’avoir des paradoxes? (question sincère, et pas ironique)….

    1. Bonsoir,
      Le zèbre est un paradoxe… Tout dépend du zèbre. Avant d’être zèbre nous sommes des êtres humains et nous sommes tous plein de contradictions. Ils nous arrivent de changer d’avis et heureusement ! Ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera peut-être pas demain.

      Je souhaiterais également nuancer votre commentaire, je ne m’autoproclame pas zèbre, je l’ai découvert après quasi deux ans de thérapie et énormément de doutes et remises en question. J’ai fini par passé un test, le WAIS 4 et j’ai été détectée par un professionnel et on m’a mis dans la case zèbre. Peut-être que demain cette case évoluera mais aujourd’hui il n’existe pas d’autres méthodes et l’évaluation de mes aptitudes cognitives m’a valu ce magnifique terme. Je ne fais pas de publicité, je me fous complètement de ce que les gens pensent des surdoués, HPI, philo-cognitifs etc. Qu’ils soient d’accord, pas d’accord, qu’ils pensent que ce sont des conneries ou une phénomène de mode marketing…
      J’écris depuis trois ans sur le blog, j’ai été lu par plus d’un million de personnes, j’ai écrit un livre et réalisé un rêve que j’avais depuis mon adolescence. Jamais j’aurais pensé à la création de ce blog vivre cette aventure. J’ai grandi avec ce blog, les lecteurs et aussi les commentaires, bons ou mauvais, intéressants ou désobligeants. J’essaye toujours d’aider les gens à trouver des réponses car j’aurais aimé découvrir avant d’avoir 30 ans ces particularités car cela m’aurait permis de relativiser beaucoup de situations et de prendre moins de murs.

      Quand au désir de discrétion, je n’aurais pas écrit sur un blog public si je ne souhaitais pas partager mon histoire… Certainement une forme d’égo mais aussi un moyen de me sentir légitime et aussi de respecter mes valeurs qui sont la bienveillance, le partage, l’entraide, comprendre, apprendre, échanger, avancer.
      Quand à l’impudeur… Que savez-vous réellement de moi ? Si vous me croiseriez dans la rue, est-ce que vous me reconnaitriez ? Si on déjeunait ensemble, penseriez-vous tout savoir de moi ? Non, je ne crois pas… Je vous partage uniquement ce que je veux vous partager, le reste m’appartient.

      Je le dis, le répète, je ne suis qu’une femme. Je vous propose mon point de vue mais je n’ai jamais dit que c’était le bon, vous avez tout à fait le droit d’avoir le vôtre.

      Je vous souhaite de trouver vos réponses 🙂
      A bientôt
      Mel

  15. Coucou, je suis/était (je ne sais plus) hypersensible, mais j’ai remarque que depuis quelques années je perd un peu cette faculté du moin pour les films. Jetait capable de faire la différence entre les faits réels et la fiction même sans savoir q’un film étais d’après un histoire vrais car ça me touchait directement, ça me rendais sensible alors que même en regardant un film de guerre, quelq’un qui soufre ne me touchais pas quand c’était du fiction. Je trouve que c’était un qualité, et j’aimerais retrouver cette faculté.

    Quand jetait collégienne et a été chez un psy pour passer le test QI je sais que le score était élève mais je sais pas/plus si je suis zèbre ou juste très inteligente.

    Quand a la situation actuelle, ça me frustre de voir qu’on dit « par équité » que le supermarché ferme tel ou tel rayon alors que les pauvres commerçant qui ne peut pas reste ouvert perte leur moyen de vivre. L’équité est inexistant.

  16. Tu viens clairement de me d’écrire,c’est dingue et je suis pas prof mais formateur et j’ai les même réflexe … J’ai personne avec échanger a ce sujet émotion, travail, injustice mais de part mon passé pas très sympa je refreine beaucoup de violence qui me fait du mal …je supporte de moins en moins la débilité et n’arrive pas à la gérer, tout comme ne rien dire me rend fou ….merci je me sent moins seul

  17. Bonjour et MERCI.
    Il bon de lire les mots justes, de se sentir précisément compris et, de fait, moins seul, moins étrange… Hormis quelques fautes de français parsemées, qui ont morcelé ma lecture (je suis “hypersensible” aux fautes), j’ai pris plaisir à découvrir ces lignes qui me confortent dans la compréhension de qui je suis. Ce tableau me dépeint merveilleusement bien. Je poursuis le chemin pour apprivoiser ce Zèbre que je suis et découvrir le meilleur de lui. J’ai en plus la joie et la grande responsabilité depuis 6 ans d’aider un autre petit zèbre à grandir et à se construire. J’espère l’accompagner au mieux pour qu’il vive sa différence comme une réelle chance.

    Bonne continuation et encore merci!
    Nolwenn

  18. Allard Sabine

    bonjour, merci pour cet article. je suis tombée par hasard dessus, lors de mon insomnie de 4h du mat… pour chercher à comprendre ma fille de bientôt 3 ans et qui ne fait pas encore ses nuits…. La seule « arme » que j’ai trouvé pour l’endormir et la rendormir lors de ses 1 à 2 réveils nocturnes est de l’allaiter, la câliner, la toucher de tout mon amour pour l’apaiser à nouveau pour repartir pour un cycle de sommeil. J’ai l’intuition depuis sa naissance que nous avons affaire à une petite zèbre. Nous faisons son Wippsy le jour de ses 3 ans : le 15/11/22. Coeur énorme sans la moindre once de méchanceté, qui déteste l’injustice, empathique à l’extrême qui pleure quand l’autre a mal, doué d’une compréhension très fine des émotions des autres et qui absorbe tout, qui récite son alphabet en boucle, compte jusqu’à 30, raconte tous les mots, comptines et histoires entendue dans la journée au mots près quand son petit vélo dans la tête en boucle l’empêche de dormir sereinement, qui a pour l’instant besoin d’un tiers et particulièrement de moi pour l’apaiser d’un quart d’heure de sophrologie tous les soirs pour lui apaiser ce vélo après la tétée, après le rituel de l’histoire, après la douche bien chaude pour apaiser la fin de journée, après le repas avec Papa ET Maman, après avoir eu besoin de jouer avec Papa ET Maman pour se sentir exister auprès d’eux et remplir son réservoir affectif, après avoir eu une journée remplie de PS avec son lots de stimuli visuels, sonores, olfactifs, kinesthésiques, émotionnels exacerbés et son lot d’injustices sur la cour, en classe, ses contes de grand méchant loup qui terrifie, ces drames de solitude insupportable du vilain petit canard qui se fait exclure parce qu’il est différent et qu’on a dit de lui qu’il était laid, ce drame quand il faut mettre par deux ces petits papillons et trouver celui qui est tout seul et que c’est une crise de larmes quand on imagine que ce pauvre petit papillon est tout seul… Grand coeur immense qui vit avec intensité incroyable toutes ces émotions. Besoin de réassurance énorme qui a besoin d’aller chercher dans Maman cette réassurance n’étant pas encore capable de la trouver en soi. Malentendus chroniques et jugements de son Papa, de la famille au sens large, d’une mère qu’on taxe de trop fusionnelle ave sa fille, alors que j’essaie au mieux de répondre à ses besoins de réassurance, son besoin énorme de contact physique pour calmer tous les stimuli qu’elle a reçu, avec la limite de ma fatigue, de mes ressources, de mon épuisement. Besoin que mon entourage comprenne vite à qui on a affaire, car ce n’est pas seulement de répondre à ses besoins qui est épuisant, mais c’est aussi et surtout de faire face aux reproches incessants de l’entourage de trop « fusionner » avec elle, sans soutien de leur part pour prendre le relais, qui vient finir de m’assommer. J’ai besoin d’une information claire que l’hypersensibilité émotionnelle peut conduire à nouer avec sa maman un rapport particulier, et que mon rôle est bien de la rassurer, l’apaiser et l’accompagner en grandissant à se faire rassurer aussi par son papa, d’autres personnes proches comme ses grands parents, qd ils auront à leur tour compris (enfin!) à qui ils ont affaire. Mon objectif n’a de cesse que de lui donner à terme les clés pour qu’elle apprenne à se rassurer par elle-même, à respirer calmement quand l’émotion, quelle qu’elle soit, la déborde. Merci pour votre site. Merci de votre témoignage d’expliquer comment vous vivez les choses et que l’hypersensibilité peut conduire à un rapport au monde et aux autres particulier. Dans notre cas, j’essaie de faire au mieux pour répondre aux besoins de ma fille mais j’ai besoin aussi de guidance pour continuer de l’accompagner et de soutien pour faire comprendre à mon entourage comment on peut l’accompagner sans craindre chacun d’être « trop » fusionnel.

  19. Bonjour
    Je suis arrivée tout récemment sur ton blog et j avoue que je suis ravie de lire tes articles qui me font rire même parfois car j adore ta façon d écrire les choses . C est naturel et tellement vrai !
    Ce que tu racontes c est exactement ce que je ressens au fond de moi et découvrir que je ne suis pas la seule à penser ainsi alors ça me rassure !
    Merci et continue ainsi !
    Je suis fan a 300%

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