Atypikoo, la première application de rencontres pour HPI et atypiques

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Découvrez David Boudjenah et son application pour les personnes atypiques : ATYPIKOO

David BOUDJENAH, c’est avant tout un entrepreneur issu d’une famille d’entrepreneurs artisans. Il grandit dans une famille où le métier d’indépendant est la normalité, sa Maman est styliste, son Papa artisan. 

Atypikoo c’est la première application de rencontres dédiée aux rencontres amicales et amoureuses entre personnes atypiques dont les Hypersensibles et les HPI.

Bonjour David et merci de t’être prêté au jeu de l’interview Suivez le Zèbre ! Avant de nous parler d’Atypikoo, est-ce que tu peux nous dire quelles sont tes passions et tes hobbies ?

Comme beaucoup de HPI, je suis multipassions :

  • La lecture : je lisais beaucoup, j’ai un peu moins le temps maintenant …
  • Le développement personnel
  • La Spiritualité
  • La beauté de la nature
  • La photographie, j’ai même un compte instagram dédié à la photo : @david_bdj
  • Les sports extrêmes (snowboard, rollers, randonnée…) 
  • Les voyages, je suis parti seul un mois au Panama
  • Les documentaires ou les série sur des histoires vraies pour comprendre l’humain
  • La psychologie de manière générale

Ces dernières années je me suis beaucoup concentré sur le développement d’Atypikoo, qui est ma grande passion 🙂

Comment as-tu découvert que tu étais HPI ?

J’ai découvert que j’étais HPI en mars 2019 suite à une rencontre avec un psychologue. Ce psychologue m’a parlé des HPI et m’a proposé de passer un test de QI.

Sur le coup j’ai été assez dubitatif mais quand j’ai commencé à me renseigner sur le sujet, ça a été une révélation ! Je me suis dit que c’était forcément le cas. Mais quand j’ai passé le test et que j’attendais les résultats, j’ai commencé à douter. Et si je m’étais leurré en mode effet barnum ?

Le psychologue m’a rassuré en me disant que j’étais HPI , même si mon QIT était situé entre 120 et 130. J’ai longtemps ressenti un certain syndrome de l’imposteur car j’ai des amis qui sont vraiment brillants et je suis loin d’être à leur niveau ! Je me considère donc comme un petit HPI 🙂

Si tu devais résumer Atypikoo en une phrase.

Un mélange entre les applications Meetic pour les relations amoureuses, Meet up pour les rencontres amicales et sorties et LinkedIn pour la partie networking.

Comment t’es venue l’idée de créer Atypikoo ?

L’idée d’Atypikoo est née au moment où j’ai découvert que j’étais HPI . Pour être plus précis, entre le moment où j’ai passé le WAIS et les résultats. Quand j’ai commencé à m’intéresser au HPI , j’ai cherché des personnes sur FB pour discuter du sujet et je me suis rendu compte que de nombreuses personnes cherchaient à se rencontrer à travers les groupes. C’est à ce moment que je me suis dit que ce n’était pas pratique et qu’il serait bien d’avoir un site dédié. Je voulais proposer un site qui soit ouvert, pas uniquement aux  HPI mais aussi pour les personnes TSA et les Hypersensibles car ils peuvent partager certaines caractéristiques communes.

J’ai donc commencé à bricoler une première version d’Atypikoo un vendredi soir en mode Hackathon et le Lundi matin, la v1 d’Atypikoo voyait le jour ! Un mois plus tard, j’avais déjà réussi à réunir plus de 1000 membres. C’était le début d’une belle aventure !

Lorsqu’on te critique sur l’aspect communautaire un peu réducteur d’Atypikoo, qu’est-ce que tu réponds ?

Tout d’abord, c’est rare que l’on critique le fond du projet. Au contraire, la plupart des personnes à qui j’en parle trouvent le projet super. D’ailleurs, dès le début, j’ai souhaité proposer un projet inclusif et pas élitiste.

Par ailleurs, les minorités ont toujours eu besoin de se retrouver dans une communauté, par simplicité, pour le sentiment d’appartenance et/ou pour se sentir soutenu… C’est rassurant de pouvoir échanger avec des personnes qui rencontrent potentiellement les mêmes problématiques.

Dans le cas d’Atypikoo cela normalise le fonctionnement atypique. C’est une révolution de se sentir compris. Je pense sincèrement que ça aide énormément de personnes qui se sentaient seules ou incomprises avant et qui n’avaient pas d’espace pour échanger et s’exprimer.

J’ai créé le site en 3 jours, en mode hakaton, avec beaucoup beaucoup de café !

Le site Atypikoo a tout de suite trouvé son public ?

Oui, dès le début les gens ont beaucoup aimé le concept et j’ai eu la chance d’avoir quelques médias qui se sont intéressés au projet. Cela a permis d’avoir rapidement beaucoup de membres. Je vivais grâce à mes économies personnelles car j’avais mis mes autres activités de côté.

Au début, le site était totalement gratuit et je passais tout mon temps à travailler sur Atypikoo sans que cela me rapporte le moindre centime. Au bout de 2 ans, j’ai donc choisi de lancer une version freemium comme le font la majorité des autres sites de rencontres afin de pouvoir en vivre. Même si certains membres ont critiqué notre démarche, la majeure partie des membres ont compris qu’il était nécessaire d’avoir un vrai business modèle pour continuer de développer un tel projet.

Contrairement à de nombreuses start-up, je ne voulais pas rentrer dans la course aux levées de fond pour en vivre car je préfère faire les choses avec les moyens du bord.

Aujourd’hui, tes abonnés sont plutôt satisfaits de ce choix entrepreneurial : le freemium ?

Comme je le disais, il y a toujours des personnes mécontentes, surtout quand un projet qui a été gratuit pendant 2 ans (sans aucune publicité) devient en partie payant. J’ai tout de même annoncé longtemps à l’avance que le site allait évoluer vers une version freemium.

Je me suis donc pas mal creusé la tête pour trouver un bon équilibre entre les fonctionnalités gratuites et payantes afin que tous les membres puissent quand même utiliser le site sans payer. Nous avons la chance d’avoir des personnes intelligentes sur Atypikoo qui ont bien compris qu’un tel site ne pouvait pas être mené sans source de revenu, et que la publicité n’est pas un business modèle viable.

J’ai un profond respect pour les membres d’Atypikoo et je souhaite avoir un business modèle éthique. La publicité est un système pernicieux qui pousse à inonder de publicité pour être rentable, voire à revendre des données. Il n’y a qu’à voir ce que sont devenu Facebook et Insta pour voir à quel point la pub inonde les plateformes gratuites. L’adage “si c’est gratuit, c’est que c’est vous le produit” est tellement vrai dans le monde des start-ups.

Justement, est-ce que tu régules ou modères les discussions entre membres ?

La modération est une partie très sensible dans un tel projet car Atypikoo dispose d’un espace de discussion public et ce n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Il y a une charte qui permet de cadrer et d’intervenir pour canaliser les éventuels débordements. Au final, depuis la création d’Atypikoo, il y a eu peu d’interventions et de blocages de membres. Pendant plusieurs années, il y avait une seule règle pour les forums de discussion : respect et bienveillance, mais la nouvelle charte a permis de préciser des règles qui méritaient d’être plus étoffées 🙂

Nous avons également proposé à plusieurs membres de rejoindre un comité de modération et l’on demande aux membres leur avis lorsqu’il y a des clash. Nous décidons donc de manière collégiale de bannir un membre. Quoi qu’il en soit, nous sommes très attentifs aux débordements et nous souhaitons que les membres puissent s’exprimer dans un cadre respectueux et sécure.

Alors et toi ? Est-ce que tu as rencontré l’amour grâce à Atypikoo ?

J’aurais aimé répondre oui, mais on s’est rencontrés alors que je venais juste de lancer le site, sur une autre application de rencontres. Très rapidement, je l’ai invitée à s’inscrire sur Atypikoo et nous avons continué de nous découvrir sur mon appli.

Trois ans après, vous êtes toujours ensemble ?

Eh oui, c’est bien la preuve que les rencontres en ligne, ça marche (rires). Dès le début, elle s’est beaucoup investie dans ce projet. Elle a écrit des articles sur le blog Atypikoo et elle m’a soutenue sur beaucoup de choses notamment la partie juridique car elle a fait des études de droit. On est très complémentaires et je lui dois beaucoup, Atypikoo aussi. Il y a un an, je lui ai donc naturellement proposé de devenir mon associée.

Justement, beaucoup de HPI rêvent de devenir leur propre boss. Est-ce que tu peux nous raconter cette aventure entrepreneuriale ?

Après deux ans d’autofinancement, j’ai finalement pu me mettre à 100% sur ce projet. J’ai mis de côté mon ancienne activité et grâce à un incubateur sur Limoges, j’ai obtenu des subventions pour m’aider à développer le projet. Atypikoo est devenue une start-up par la force des choses, même si je n’aime pas trop ce monde, qui cherche toujours à aller plus vite, trop vite.

C’est vrai que c’est un peu le rêve d’être à son compte, même si on a souvent des comptes à rendre… à ses clients. Je pense qu’il y a beaucoup de “hype” autour de l’entreprenariat mais j’ai vu de nombreux entrepreneurs devoir retrouver un job salarié car il n’arrivaient pas à en vivre. C’est un vrai pari dans un monde ou il y a de plus en plus d’entrepreneurs et donc de concurrence.

Pour ma part, j’aurai du mal à redevenir salarié, même avec un salaire confortable, car je marche à la passion et Atypikoo me passionne. Je n’ai pas l’impression de travailler.

Cependant, il faut faire attention à sa santé. Le burn-out n’est jamais loin quand on est entrepreneur et HPI ! J’en ai d’ailleurs fait l’expérience douloureuse. Juste après mon entrée dans l’incubateur, j’ai trop tiré sur la corde et mon corps à dit STOP. J’ai été épuisé pendant de long mois et j’ai mis près d’une année à retrouver des forces.

Finalement Atypikoo est bien la preuve qu’on peut vivre de son rêve ?

J’imagine que tu connais aussi ça avec Suivez le Zèbre mais oui, en tant qu’entrepreneur c’est une fierté. Humainement c’est une passion. Pouvoir aider des personnes à se rencontrer et sortir d’un certain isolement, cela me rend heureux. Comme je le dis, j’ai trouvé mon ikigaï et j’espère pouvoir continuer le plus longtemps possible dans cette voie.

Aujourd’hui, le site regroupe plus de 23 000 membres et des milliers de rencontres ont eu lieu. J’ai même appris récemment qu’un bébé était né cette année 🙂

La suite pour Atypikoo ?

Nous venons de sortir une application mobile sur Android et nous travaillons actuellement sur la version iOS qui devrait sortir d’ici la fin de l’année. Nous souhaitons également nous développer dans d’autres pays francophones comme la Belgique, le Canada et la Suisse. Nous sommes aussi en train de travailler sur une nouvelle version de l’annuaire des professionnels de santé. Enfin, nous aimerions proposer un job board afin de proposer des offres d’emploi dédiées aux personnes neuroatypiques, je pense particulièrement aux TSA.

Un petit mot pour conclure ?

Stay Atypikool (c’est la devise de Atypikoo) 🙂

Tu peux aussi trouver plus d’infos, de ressources et d’outils sur le Haut Potentiel dans le livre témoignage de Mel POINAS. Avec beaucoup d’humour, Mel raconte la découverte de son Haut Potentiel et les routines qu’elle a mis en place pour enfin trouver sa place !

Le livre

Écrit par une HPI !
Un témoignage et des solutions concrètes pour découvrir, comprendre et apprendre à vivre en étant HPI.

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