7 bonnes raisons d’embaucher un profil zèbre

Pourquoi et comment embaucher un profil HPI dans son entreprise

Article mis à jour le 25 mai 2021

Pourquoi embaucher un zèbre dans votre entreprise ?

Prendre un profil zèbre dans votre entreprise peut-être une solution efficace quand vous cherchez de la nouveauté, de l’innovation, un regard disruptif et surprenant.

Le profil à haut potentiel, un booster pour votre équipe !

Je suis convaincue par l’importance de la diversité des profils en entreprise. Le zèbre, comme tout un chacun a de nombreux points positifs et bien sûr des points négatifs. Alors pourquoi choisir d’embaucher une personne surdouée dans son équipe ?

Le zèbre a autant de qualités et de défauts que d’autres profils de salariés. Être zèbre, c’est être un profil atypique avec une psychologie particulière. Depuis la création du blog, je suis en relation constante avec des zèbres en tout genre. Ce qui me frappe c’est les caractéristiques communes que l’on partage malgré nos différentes personnalités.

crédit photos @instagramjulien.tabet

Si j’étais chef d’entreprise, nul doute que j’embaucherais dans mon équipe un profil à haut potentiel.

Un salarié hors norme avec des qualités authentiques

#1 : Des capacités cognitives exceptionnelles

Un zèbre, c’est quelqu’un qui a un QI supérieur à la moyenne, d’au moins deux écarts types. Pour faire simple, la norme du QI d’un français à notre époque, se situe entre 90 et 110 quand un surdoué a un QI d’au moins 125/130. Le calcul du QI peut varier suivant le pays, la méthode d’analyse choisie (le test), l’âge, l’époque etc…

Le QI calculé par le test du WAIS IV (le test de QI utilisé pour diagnostiquer les adultes surdoués) analyse donc les aptitudes cognitives d’un individu. Son rapport au monde, le temps qu’il met à réagir à une situation et ses capacités d’analyse.

En gros l’avantage des surdoués c’est qu’ils réfléchissent vite et bien. 

#2 : La clairvoyance

Un zèbre est une personne visionnaire, capable de déceler des tendances et des besoins. Ce sont également des salariés qui cernent très vite leurs collègues et les aspirations qui guident les uns et les autres. Ils ont une sorte de flair naturel qui s’explique par leur grande empathie et leur compassion envers les autres. 

Ils arrivent très facilement à cerner ce qui fonctionne bien dans un process, un service, une situation etc… Ce qu’il faut améliorer, continuer ou arrêter. Il va proposer la ou les préconisations nécessaires et il se trompe rarement. Il a une vision stratégique très juste de son environnement. Cependant il aura du mal à l’expliquer et à le partager s’il ne prend pas le temps de bien construire son argumentation.

#3 : L’innovation

Le zèbre est définitivement un moteur d’innovation. Son besoin de tout comprendre, sa curiosité et sons sens pratique le pousse a toujours vouloir faire mieux ! Pour lui, ce n’est jamais assez bien, jamais abouti, jamais assez réussi.

Il remet toujours tout en question et ne croit pas à l’ordre établi ce qui fait de lui un moteur. Il pousse sans cesse les équipes et l’entreprise à sortir de leur zone de confort, à repousser leurs limites, à voir toujours plus loin. Ce n’est pas un inventeur, c’est quelqu’un qui va améliorer l’existant !

Ils sont à l’aise dans des projets qui font appel à leurs qualités d’entrepreneur ! Ce sont des intrapreneurs au sein de l’entreprise ou d’une équipe.

#4 : Créatif ET organisé

Il est rare d’avoir cette double qualité. Être à la fois quelqu’un de super créatif, qui a 20 000 idées par minute, qui trouve plusieurs solutions à un problème en très peu de temps et qui en plus arrive à organiser ses idées, à voir comment structurer cette créativité et à la rendre efficiente.

Les surdoués ont une pensée en arborescence. Une idée A génère une multitude de sous-idées, reliées d’une manière ou d’une autre les unes aux autres.

Ce cheminement improbable mais organisé est une vraie force pour aider les équipes à brainstormer, à innover, à se challenger et aussi à s’ouvrir ! Une autre forme de pensée, une autre vision d’un produit ou d’un process. La diversité cognitive est une vraie force dans une équipe.

#5 : Redonner du sens

Un zèbre n’acceptera jamais une mission qu’il juge sans intérêt ou qui ne fait pas sens à ses yeux. S’il accepte une directive ou un process qu’il trouve absurde, il va entrer en conflit avec lui-même et vous le verrez. Il refusera la mission soit en vous le disant soit en vous le faisant comprendre.

C’est un profil qui a besoin de sens dans sa vie, personnelle comme professionnelle. Il a du mal avec le compromis puisqu’il est trop honnête et trop authentique. Mais là-encore c’est plutôt bénéfique pour votre entreprise. 

Ce type de salariés vous permet de remettre du sens dans votre entreprise. Pourquoi prenez-vous telle décision ou faites tel choix ? Un zèbre vous poussera à vous remettre en question, à prendre du recul et de la hauteur. Si vous souhaitez proposer un management assertif (s’exprimer et défendre ses droits et ses idées sans empiéter sur ceux des autres) dans votre équipe ou votre entreprise, il sera comme un guide pour vous et surtout il vous aidera à l’incarner.

#6 Partage et cohésion

Le zèbre est un talent brut. Il faut le ménager, le mettre en valeur sans jamais oublier sa fragilité. Contrairement aux idées pré-conçues, un surdoué n’a pas du tout confiance en lui

Son tempérament disruptif fascine autant qu’il agace, s’il trouve le bon ton, il deviendra vite un meneur. Si vous arrivez à le mettre en confiance et qu’il se sent à l’aise dans son équipe ou dans l’entreprise, il partagera son optimisme, son dynamisme et sa bonne humeur. Il incarne un leadership naturel. Le zèbre est altruiste et juste, il aime la transparence c’est pourquoi ses collègues se tournent naturellement vers lui pour des conseils et/ou de l’aide

D’ailleurs beaucoup de profils à haut potentiel terminent en cabinet de conseil ou deviennent consultants à leur compte.

Le zèbre utilisera son haut potentiel pour initier des nouvelles activités dans l’entreprise, qu’elles soient une fois encore intra ou extra entreprise. Il sait également pousser ses collègues a plus de curiosité et de tolérance.

#7 Engagement

Son manque de confiance en lui fait qu’il prend les choses très à coeur. Quand il est convaincu, il ne va pas hésiter à se jeter corps et âme dans son travail et dans sa mission. Il sera un des meilleurs ambassadeurs de votre marque et de votre entreprise

Le zèbre est un bourreau de travail. Son engagement peut-être énorme lorsqu’il croît en ce qu’il fait. S’il a confiance en vous et qu’il vous respecte, il sera un atout pour vous et votre plus grand défenseur. Ses capacités cognitives lui donnent la capacité d’absorber une énorme charge de travail.

Attention cependant à ne pas en abuser car c’est un profil qui du fait qu’il donne énormément sans se ménager est très sensible au burn out. Vous devez apprendre à gérer son énergie et ses disponibilités. Il n’a pas la même manière de travailler que vos autres collaborateurs. C’est un oscilloscope. Si vous lui proposez des horaires flexibles et du télétravail, vous le garderez plus longtemps.

Attention aussi à toujours le nourrir intellectuellement. Le zèbre s’ennuie très vite. Stimulez-le par des nouvelles missions, problématiques, postes etc… Ce sera également un moyen pour vous d’être constamment en alerte. De plus il dynamisera l’environnement de travail de votre entreprise !

Connaître les limites d’un profil zèbre avant de l’embaucher

Dans une situation, tout n’est jamais blanc ou noir…

Cela tombe plutôt bien, les rayures du zèbre sont une alternance de blanc et de noir !

Un zèbre est un profil sensible. Le fait qu’il se remette tout le temps en question fait de lui un salarié volatile. Si vous souhaitez intégrer ce talent dans votre équipe et le fidéliser, vous ne devez pas être une entreprise ou un manager qui :

– propose un management trop directif
– est très hiérarchisée
– a une hiérarchie verticale
– laisse peu d’autonomie à ses collaborateurs
– ne permet pas la polyvalence des tâches ou des missions
– ne met pas en valeur les personnalités des collaborateurs
– ne permet pas d’apprendre ou d’évoluer au sein de l’équipe ou de l’entreprise
– ne favorise pas l’échange avec les autres
– cherche uniquement la rentabilité sans prendre en compte l’humain

Si son potentiel ne peut pas s’exprimer et s’il se sent trop brider, vous n’arriverez pas à le retenir. Un zèbre doit être sous la direction d’un manager exemplaire, bienveillant et inspirant (Rien que ça !). Un surdoué va tester la légitimité de l’autorité de son supérieur hiérarchique c’est pourquoi il est important de bien définir votre objectif avant d’embaucher ce type de collaborateurs.

Personnellement, je ne ferai jamais le choix d’une équipe composée que de surdoués, ce serait une alternance d’innovation et de remise en question perpétuelles ! Je favoriserais un mélange de compétences, de visions, d’aptitudes, de potentiels, parce que cela représente une vraie richesse pour l’entreprise.

Quel avenir pour les surdoués et les zèbres dans le milieu l’entreprise ?

Pour conclure, je lis souvent que demain les profils atypiques seront la norme en entreprise… titre très accrocheur, mais vide de sens.

La France, championne de l’éducation standard

Dans notre culture française basée sur une éducation / formation des enfants et des adolescents qui est unique et linéaire, (puisqu’il y a qu’une forme d’éducation largement majoritaire : l’éducation nationale !) je reste très sceptique sur cet effet d’annonce.

Annonce qui justement réintroduit la notion de règle, de standard, au sein de l’entreprise… Si les profils atypiques deviennent la norme demain alors ils ne seront plus atypiques, puisqu’ils seront la norme ! Un atypique est justement par définition quelqu’un d’hors norme… 

Prendre de la hauteur et apprendre à avoir conscience du Monde.

Je travaille au quotidien avec des étudiants, ils sont de plus en plus performants outils en main, mais pour ce qui est de la vision, on n’y est pas du tout ! Certains d’entre eux sont des profils atypiques, d’autres non. Quoiqu’il en soit, les uns comme les autres ont de grand progrès à faire dans la compréhension de ce qui se joue dans notre monde. Et à eux seuls, les outils ne suffisent pas et ne les aident pas à prendre du recul.

Prendre de la hauteur est encore l’apanage d’un faible pourcentage… C’est bien-sûr notre rôle à tous de les aider à devenir plus fins dans l’analyse du monde dans lequel on vit.

Quand aux zèbres, plus on parlera du profil surdoué, doué, haut potentiel, enfant précoce devenu grand, peu importe le synonyme utilisé, plus de chance ils auront de trouver leur place au sein de l’entreprise.

Tu peux aussi trouver plus d’infos, de ressources et d’outils sur le Haut Potentiel dans le livre témoignage de Mel POINAS. Avec beaucoup d’humour, Mel raconte la découverte de son Haut Potentiel et les routines qu’elle a mis en place pour enfin trouver sa place !

Le livre

Écrit par une HPI !
Un témoignage et des solutions concrètes pour découvrir, comprendre et apprendre à vivre en étant HPI.

Pour aller plus loin, lire aussi

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  1. Bonjour, votre article est vraiment super. Très intéressant. Quelques coquilles se baladent 😉 Mais je vais partager parce qu’il résume mon quotidien. Merci. Bonne journée?

  2. Bonjour. Je suis une zebrette en arrêt maladie pour burn out professionnel. Je me retrouve complétement dans votre article. Je me suis retrouvée à cheval sur 3 postes et je ne savais plus comment m’arrêter de travailler.

    J’ai quand même une question. Je viens de postuler à une offre d’emploi. Lorsque j’ai remis à jour mon cv, je me suis posée la question de mentionner mon QI. Qu’en pensez vous ?

    Merci

    1. Bonjour, merci beaucoup pour votre post 🙂
      C’est une excellente idée d’article ça ! J’en prends note, et j’en ferai un billet rapidement merci 😉
      Je dirai que non, c’est que mon avis donc vous pouvez faire comme vous le souhaitez mais je trouve qu’un chiffre tout seul, finalement ça veut pas dire grand chose. Mettez plutôt en avant vos spécificités, vos qualités dans votre savoir.
      Bon courage,

      Mélanie

  3. Bolle Martin

    Un grand merci pour cet article. Je suis l’un de ces HP (je préfère même le terme génie… mais soit), diagnostiqué depuis mon adolescence. Cet article donne à réfléchir. Surtout maintenant que je cherche un emploi au terme d’un doctorat de philosophie. Par contre, ne serait-ce pas plus de la confiance en autrui qui serait en jeu ?

  4. Bravo, excellent article.
    Peut-être que dans les points d’attention il y aurait : « Voit parfois trop loin par rapport à la capacité d’adaptation à court terme de l’entreprise ».

    1. Jean GenWahl

      Bravo Aymard. En quelques mots tu as réussi à étayer le NON brut que nous recevons souvent en pleine figure. Merci Mél pour cet article, je l’ai transféré au DRH de mon entreprise…

  5. Bonjour Mélanie, merci pour cet article ! pensant faire une dépression il y a 2 ans -j’en ai 43 – j’ai consulté une psychologue qui m’a diagnostiqué ce profil « zèbre ». Quel soulagement de comprendre toutes ces choses ! Aujourd’hui j’essaie de trouver un poste qui combine mon rêve professionnel et mon profil…. ce n’est pas gagné, alors si vous avec des contacts de regroupements de zèbres je suis preneur…. merci encore et bonne continuation !

  6. jean michel

    L’histoire du QI, ou bien comment revenir dans les travers de la catégorisation systématique.
    L’article est bien fait, mais racoleur. Lanceur de tendance.

    Vous impliquez qu’un zèbre est QI élevé avec une sensibilité importante.
    Ca me rappelle quand je suis arrivé en maths sup avec 7.5 en maths pour mon bac « voie royale pour les ingénieurs ».
    Je répondrai qu’un zèbre a une sensibilité importante qui lui rend insupportable qu’on lui demande de faire un test de QI ..

    1. Bonjour Jean Michel,
      Chaque zèbre, comme tout être humain à ses besoins. Vous avez le droit de penser que passer un test de QI est insupportable, pourtant grand nombre de zèbres sont rassurés par le fait de le passer.
      Nulle part dans ce blog vous lirez qu’il est impératif de passer le WAIS, libre à chacun de faire comme il le sent…
      Je me permets tout de même de vous inviter à prendre en considération le fait que votre point de vue n’est pas la vérité générale.
      Encore une fois, si vous ne souhaitez pas le passer c’est votre droit, cependant dire qu’un zèbre a une sensibilité importante qui lui rend insupportable qu’on lui demande de faire un test de QI est un jugement, et une vérité générale…
      Je dirai plutôt que la maxime du zèbre c’est : ne fais pas à autrui ce que tu ne souhaites pas qu’on te fasse !
      Je vous souhaite une très bonne journée,
      Mel

  7. Merci pour cet article, je me reconnais sur 96% des points.
    Je vais partager pour essayer de mettre ma petite graine qui, j’espère, poussera et sensibilisera les différentes entreprises…

  8. Tellement vrai et tellement peu de recruteurs conscients de la richesse d’un zèbre … Plus d’un a tenté de me briser les pattes parce que je courrais plus vite que lui (où elle) … Quand l’élève dépasse le maître c’est rarement bien vécu par ce dernier … 🙄
    J’ai 45 ans, 2 petits zebrions dont 1 très malheureux a l’école … Je me bat contre des moulins à vent 😫 avec l’EN 🤬
    Moi j’ai enfin trouvé ma voie …. La formation et le consulting … De très bons postes en évolution perpétuelle avec beaucoup a faire et a créer 🤩

    1. Bonjour même situation vécue . Zebrette de 44 ans maman d’un zébrions de 14.
      On m’a détruit aussi professionnellement en 2016 après un parcours professionnel évolutif en changement tou les 4 et 8 ans … burn out arrêt pendant 2 ans et demi et là le suis lancée en profession indépendante pour le moment que du bonheur
      J’espère que mon fils arrivera à relever la tête du système de l’éducation nationale tout aussi destructeur lorsque vous ne rentrez pas dans le moule . C’est un combat que je mène à ses côté depuis de nombreuses années mais qui me laisse amère sur le système

  9. Bonjour Mel,
    et merci pour cet article et le blog que je découvre du coup dans son ensemble.
    J’ai 54 ans et un parcours pro (et personnel) qui ressemble beaucoup à la robe rayée de notre emblématique totem…
    Détecté tardivement par ma seconde épouse, psychologue scolaire spécialiste des EIP (facile je suis resté un grand enfant), j’ai trouvé beaucoup de réponses résiliantes aux interrogations et inquiétudes sur ma vie dans ce diagnostic de haut potentiel.
    Pour en revenir à ton excellent article sur les zèbres au travail, j’aimerai cependant souligner un trait beaucoup moins optimiste de ce que l’on peut vivre dans le monde professionnel quand on est « différent » : le harcèlement.
    Si tu mets bien en lumière les qualités et de façon très positive, les possibles heureux qu’offrent les caractéristiques HP, il existe un revers à la médaille. Ces mêmes qualités peuvent attiser les pires comportements, que cela soit au niveau collaboration que management. Envie, jalousie, dénigrement, humiliation, interprétation négative, appropriation de résultats, isolement…(la liste peut être longue), sachant que toute cette panoplie de destruction peut être mise en œuvre par une seule personne (un supérieur par exemple).
    Sans verser dans le « côté obscur » de notre atypisme, il ne faut pas occulter l’ampleur des dégâts (T° de l’air 10°, T° ressentie -180°) quand le haut potentiel n’est pas le « bienvenu » dans l’entreprise. Si aujourd’hui ce fonctionnement atypique est perçu comme un atout, aussi dans le monde professionnel, grâce au travail de reconnaissance entamé par de nombreux auteurs, chercheurs et spécialistes, il n’est pas moins vrai que l’inertie des préjugés fait vivre encore souvent de véritables cauchemars à des enfants à l’école, à des ados au lycée, à des étudiants en fac, à des jeunes adultes qui entrent dans le monde actif, à des adultes qui traînent cela depuis des années comme un boulet.
    Mais le plus important, et tu l’as compris avec ce blog, c’est de porter et DE PARTAGER l’espoir pour chacun d’entre nous QU’IL Y A UNE PLACE POUR NOUS DANS CE MONDE !
    Alors merci et continue.
    Nicolas

    1. Bonjour Nicolas, Mélanie,

      En premier lieu (ne le cherchez pas, il n’y aura pas de second lieu) merci pour ce blog, que c’est rafraîchissant 🙂

      Je rebondis rapidement sur le message de Nicolas dans le mesure où je trouve ça important d’évoquer le-dit « côté obscur ». Même si, à mon sens, on ne peut parler de côté obscur inhérent à l’atypisme, mais plutôt celui qui sera imposé au zèbre en raison de son atypisme. Le billet mentionne les deux nuances, je préfère cette dernière !

      Quitte à faire un article sur les points positifs du zèbre sur son lieu de travail, il semble essentiel aussi de prévenir que ce genre de situations de harcèlement sont possibles. Le seul fait d’en avoir connaissance permet de les anticiper, et de ne pas rester bloqué dans une situation que l’on ne comprend pas, puisque, de base, la malveillance ne fait pas partie du vocabulaire du zèbre 🙂

      Et ça fonctionne. J’ai testé, malgré moi^^. C’est pas fun, c’est consommateur d’énergie mais la rapide identification du problème permet de prendre des mesures pro et perso plus adaptées et de se sortir de la situation avec le minimum de « dégâts ».
      Et puis une fois que c’est fini, faites du surf. C’est cathartique, ça ressource. Nan je déconne, chacun son truc 😉

      Merci beaucoup pour le blog !

  10. Merci pour cet article ! J’hésite beaucoup à aborder ce point avec mon manager de peur de paraître présomptueuse, par expérience est ce une bonne chose d’en parler ?

  11. Je me suis toujours plus senti lion qu’autres choses (passion d’enfance) et pourtant votre récit est troublant pour moi. Même si l’on ne peut décemment s’auto-proclamer zèbre ou tortue, aussi génial soit-on.
    Mais c’est vrai que l’ennui est fréquent et par conséquent les changements de postes aussi. D’autant plus vrai lorsque les employeurs ou recruteurs admettent eux-mêmes « vous êtes trop intelligent pour nous on ne saura pas faire avec vous et vos idées et vos visions ».
    Je suis un fervent défenseur de l’idée de recruter des profils et non des lignes d’un CV. Encore faut-il avoir l’occasion de défendre ses choix de carrière et personnel aussi atypique qu’on en aient eu l’occasion. Ils sont encore peu trop nombreux, ceux qui osent miser sur ces points, sur un potentiel plutôt qu’un historique, sur le challenge plutôt que sur une conformité usuelle.
    Étonnement, nos chers zèbres ne sont pas tant chassés, il leur convient même trop souvent de vendre leur propre peau pour toujours travailler avec leurs convictions profondes. Ici, le zèbre est plus craint que le prédateur.

    Bref, un article en plein écho de mon quotidien. Un plaisir. Vraiment. Troublant.

  12. Ah si mes patrons avaient su ça… mais à l’époque j’ignorais ce qu’était un zèbre, et que j’avais tout à fait le profil de cet animal-là, je ne me connaissais pas moi-même. Pourtant j’ai eu les bonnes idées avant tout le monde, pressenti les grands évènements de ma boîte avant que quiconque ne le fasse, et je n’étais qu’une simple exécutante à qui on ne racontait rien. Depuis, la vie en entreprise, c’est fini pour moi. Je préfère travailler seule, avoir de l’espace, être libre, je m’épanouis davantage.

  13. Article parfait et précis.
    J’ai quitté une entreprise qui ne respectait pas ses employés et qui bridait à outrance l’innovation de ses employés. A présent j’oeuvre pour une boite qui réclame de la remise en question et des idées. Que j’ai apportées et qui ont maintenant des effets bénéfiques.
    Et contrairement à ce qu’on peut penser je doute en permanence des idées que j’apporte car tous les contextes futurs ne se prêtent pas forcément à des idées du passé. Mais lorsqu’une erreur m’arrive, même si c’est rare et toujours sans gravité jusque là,, je bosse jour et nuit pour la corriger. J’ai une équipe dirigeante qui actuellement est ouverte à ces idées, à ces changements, c’est enfin agréable de pouvoir améliorer le service rendu aux utilisateurs.
    Il fut malgré tout très difficile de trouver sa place, quand on a ce genre de personnalité avec le cerveau qui pense à Mach 30 en permanence et que je n’arrive pas à stopper, ce n’est pas facile; et rien n’est éternel!

  14. Excellent article, tous les DRH devraient le lire attentivement. Quel gâchis de passer à côté des talents d’un Zèbre! Mais quand on l’ignore soit même,et que l’on est un « drôle de Zèbre » aux yeux de tous, ajoutons la menace ressentie par la hiérarchie Qui ne supporte pas plus intelligent et plus compétent qu’elle…J’ai 56 ans, restée à 48 ans et 30 ans de fonctionnariat derrière moi pour finir sur 2 Burn-out récent, je suis totalement dégoûtée. Heureusement la détection et la prise en considération des enfants précoce se développé et on en « sauvera » quelques uns!!

  15. Merci beaucoup pour cet article très juste. Pas facile d’être zèbre en entreprise… En espérant qu’il sera lu par de nombreux DRH afin qu’ils puissent mieux nous comprendre et nous trouver des postes (et des managers) qui nous conviennent !

  16. Sortez de ma tête! Au fur et à mesure que je lisais, j’étais étonné (et heureux) de savoir que si article me décrivait aussi bien, c’est que je n’étais pas seul. Incompris depuis toujours, je me suis presque résigné à me forcer à être «normal». Mais j’ai compris que je n’y arriverai pas, alors je cherche l’équilibre (compris entre ce que veut la société et ce que je suis).

  17. Bonsoir, merci beaucoup pour cet article et votre blog que je vais suivre avec attention ! Comme plusieurs autres personnes je me suis reconnue et…. Et ça fait du bien de voir que dans notre différence on est pas tout seul ! Je me suis absolument reconnue…. Surtout lorsque vous parlez de burn out: Après un gros projet sur lequel je me suis investie à 200%, malgré beaucoup de reconnaissance et de félicitations, malgré un chef au top, je me suis effondrée et je suis actuellement en arrêt maladie pour burn out… Je mets à profit ce temps pour me reposer et surtout pour trouver des techniques de relaxation, de lâcher prise etc… Pas facile de calmer le flow des pensées, les idées… Si vous avez vécu cette expérience, n’hésitez pas à partager vos techniques, vos trucs et astuces 😉 Bonne continuation à tous

  18. Parmi tous ces riches commentaires, j’ai particulièrement apprécié ceux de Nicolas et Thibault, tous les deux rédigés le 6/06/2019. Bravo et merci pour cet article de réflexion et les commentaires qu’il a suscité.

  19. Article fort intéressant, où je me retrouve.
    Cependant, je n’ai jamais fait de test de QI et bien qu’intelligente avec de très bonnes capacités d’analyses, souvent en avance dans ma vision des choses…, je ne pense pas être surdouée.
    D’ailleurs, est-ce un point essentiel pour être un zèbre ?
    Je confirme qu’une équipe doit être constituée de plusieurs personnalités, un zèbre seul ne va pas loin. Il a besoin d’interagir avec les autres pour s’enrichir, confronter ses idées, les améliorer et ne pas faire fausse route. Pour ma part, j’ai besoin d’une équipe constituée de personnes que je peux faire grandir et inversement. Je peux encore m’améliorer et heureusement ! Je m’ennuierais sans cela 🙂

  20. Merci pour ce magnifique travail sur le prof il zèbre mais malheureusement a la lecture des commentaires je suis très attristé de voir a quel point la théorie du burn out se révèle juste pour les zèbres ………il me semble toujours urgent que les zèbres se rassemblent et forment des réseaux d entraide entre zèbres:
    qu en pensez vous?

  21. Bonjour. Merci pour votre article bienveillant et qui prend doin de nous.
    Mais je trouve bien naïf de penser que la société peut prendre soin, valoriser ou même nous protéger.
    Non seulement dans les grandes entreprises les surdoues ne sont pas reconnus mais en plus ils gênent dans la plus part des cas. Souvent on peut les prendre pour des personnes peu matures, éventuellement les hiérarchies ou collègues les plus attentionnes pourraient dire qu’ils ont de l’humour. Mais guère plus. Plusieurs sites sur le net vont jusqu a donner des indices pour les identifier. C’est amusant. En fait les surdoues  » crevent » l’ ecran. Mais seul un surdoue peut en reconnaître un autre, c’est tellement facile. Ensuite de faire passer des tests reste vraiment approximatif. J’ai eu la chance de faire une dépression 🤣 a 27 ans et de tomber sur un bon psychiatre qui sans me faire passer des tests m’ a fait dire mot pour mot.  » je suis un surdoue ».. comprendra qui voudra.. Pour en revenir au monde de l entreprise. Le soucis pour les surdoues c’est notamment les hiérarchiques qui eux mêmes se croient dans ce cas de figure tout simplement car leur niveau d’étude est élevé et qu’ils sont considérés par cette même entreprise comme haut potentiel.. Je suis un petit cadre dans une très grande entreprise française. J’ai aujourd hui 48 ans et j’ai croisé quelques surdoues mais .tres peu savent où conçoivent cette différence. A chaqué fois ces personnes n ont eu que de faibles avancements ou plutôt très peu de management. ( en général nous fuyons le management) Pourtant croyez moi, meme à 60 ans. Certains d entre eux étaient d une fraîcheur remarquable à qui sait le voir. 
    Non le monde de l’entreprise ne sait pas se servir encore de ces hommes et femmes. C’est dommage. Mais ça marche comme ça. Même si à priori le système a mis le doigt dessus. Et finalement on pourrait se demander pourquoi ? Tout simplement parce que l’entreprise fonctionne bien sans eux. Non ? Mettez vous en arrêt vous verrez que ça tourne quand même.. et une raison tout simple s impose. Comme dans la chanson de Cohen.  » everybody knows that it’s you or me ». 😊 le surdoue ou l autre. Pourquoi les autres nous laisseraient ils passer devant ? Ils ont biens plus d ambitions. Et notre naïveté, notre bienveillance nous jouent des tours. D’autant que nous sommes sans défense face à la mauvaise fois. L’intelligence c’est comme le tennis on joue bien si on est 2 à bien jouer. Sinon on préfère faire un mur. 😉 alors on se cache en trouvant un poste d expert ou alors un poste ou on maîtrise
    Toute la lignee ou au mieux.. Les surdoue siont très peu détectés en entreprise. Finalement celui qui s’en sort le mieux est certainement celui qui n’e s’en est jamais rendu compte. Mais il faut un équilibre qui traverse le temps. Pour ma part. Aujourd hui je trouve que c’est un cadeau et qui m’amuse beaucoup. Et c’est 20 ans apres m’ en etre rendu compte que je prends toute la dimension de cette difference. Je ne sais pas encore ce que je vais en faire. Mais je trouve ca genial. Dans mon travail certes il m arrive de m’ennuyer souvent je fais mon boulot facilement rapidement. Finalement la paresse est elle une récompense de l’intelligence..peut être.  ? 😉
    Heureusement il m arrive des moments incroyables ou la boule au ventre disparaît et où je m’exprime comme un gamin.
    Non je pense qu’il reste compliqué de compter sur la bienveillance de l’entreprise. Sauf petite structure…..Et combien de temps ? Le pb c’est l’ennui qui revient. Il faut se réaliser aussi en dehors de l’entreprise. C’est bien aussi.
    Chacun doit trouver sa place.
    Encore merci pour ce bel article.

  22. Bonjour Mel, quel soulagement de lire ce qui est si fort en nous, comment arriver à l’exprime? Diagnostiquée « Zèbre » depuis 1 an, j’alterne entre le doute et la conscience d’être -juste un peu- différente. J’ai beaucoup de mal-être lié à ma relation aux autres, et en même temps ce diagnostic a répondu à tant de questions! Je vis au quotidien vraiment cela dans mon entreprise, quel dilemme d’avoir tant à donner sans pouvoir agir pleinement!
    donc merci pour votre article, qui met des mots sur des maux 🙂 Et au plaisir de vous lire

  23. Merci Mel pour cet article et ce blog.

    Parce qu’on m’en a parlé, j’ai regardé ce qu’était le profil zébre. A la lecture de cet article, je me sens enfin compris!

    Bonne soirée à tous et bel été 2020 !
    Jérémy

  24. Bonjour, merci pour cet article remarquable. Je viens d’apprendre totalement par hasard que j’en étais un. J’ai passé quelques tests mais surtout ce sont les caractéristiques définissant ce type de personne qui m’ont permis de comprendre ces années d’échecs dûes à une façon de voir les choses, de les ressentir en décalage avec les autres.
    Ma dernière entreprise m’avait soumis à des tests lors d’une sélection pour un poste où j’étais en concurrence.
    J’ai eu une promotion quelques années plus tard sans comprendre sur le moment que ces tests en étaient là cause.
    Le mode de management de son N+1 étant fondamental pour ce type de profil comme vous l’ expliquez, j’ai souvent mis un terme à ma collaboration pour les raisons que vous développez.
    Existe-t-il des filières où des recruteurs à la recherche de profils zèbres ?
    Merci pour votre retour et pour vos explications.
    Bien cordialement.

  25. Bonjour, vraiment bien votre article. Juste un petit bémol sur la relation avec les collègues…pas toujours simple en situation hiérarchique…Ai fait un mémoire de fin d’étude à l’escp, les zèbres et l’exercice du management. Pour un certain nombre d’entre eux et en particulier, les hommes, c’est problématique

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