Découvrez le portrait d’une jeune femme passionnante et passionnée qui respire la joie de vivre et le bonheur !
Leloluce, faire de sa passion son métier
On débute cette série de portraits avec l’incroyable et atypique artiste Leloluce ! Changer de vie en changeant de métier, pour vivre de sa passion, c’est possible ! Leloluce nous livre ses conseils et nous partage son parcours.
Leloluce, c’est qui ? HPI non-identifiée, c’est une artiste au grand cœur aussi sensible que souriante ! Son métier ? Artiste peintre et sculptrice pop et street art. Installée en Savoie, elle a fait le choix de quitter son métier d’expert-comptable pour vivre pleinement de sa passion.
Et si vous vous demandiez comment être heureux au travail, elle a la réponse !
Bonjour Leloluce, merci de nous recevoir, Mel et Moi, dans ton atelier si chaleureux ! Avant de parler toi, parlons un peu de nous !
Est-ce que tu connaissais Suivez le Zèbre ?
Je ne connaissais pas le blog mais une amie d’Annecy m’avait parlé du livre de Mel. J’ai souvent entendu parlé du concept de zèbre ou de HPI car beaucoup de mes amis ou de gens que je rencontre me disent : « Toi, c’est sûr, t’es zèbre ! Tu en as toutes les caractéristiques » ! Quand Mel est venue me voir au festival de l’Ours d’Aix les bains et qu’elle s’est présentée, j’ai tout de suite fait le lien avec le livre et c’était évident qu’on avait plein de choses en commun et à partager.
Je ne sais pas si je suis zèbre. Je n’ai jamais passé de test ou vu de psy, je n’ai toujours pas lu le livre de Mel (parce qu’elle l’oublie à chaque fois que l’on se voit !) mais le sujet m’intrigue !
Pourquoi tes amis ou tes proches pensent que tu es HPI ?
Parce que je ne tiens pas en place. J’ai 10000 idées par minute. Mon cerveau ne s’arrête jamais. Je crois que je les fatigue ! (Rires). J’adorais mon ancien job d’expert-comptable en cabinet pourtant je m’ennuyais assez vite. Il fallait toujours que je trouve des nouvelles missions, que je fasse de l’amélioration continue, que j’échange avec mes collègues et mes clients. Toujours cette envie de faire plus et d’aller plus loin. Je me souviens qu’au début de ma carrière, je gérais des dizaines d’entreprises et mes clients étaient toujours surpris par mon jeune âge quand il me voyait physiquement !
Je suis une acharnée de travail. J’aime aussi énormément les gens. Je suis altruiste, généreuse, gentille et un peu bisounours. Je suis un peu décalée dans ma façon d’aborder le Monde et les gens. Mon atelier est un bordel organisé. Un mélange entre la création et la rigueur. D’ailleurs, tout ça, on le retrouve dans mes peintures et mes sculptures.
Tes œuvres, justement parlons-en. Aujourd’hui tu n’es plus expert-comptable mais une artiste reconnue internationalement, peux-tu nous expliquer ton parcours, qui sur le papier, semble assez atypique !
La peinture était une sorte d’échappatoire pour toi, un moyen de t’exprimer ?
Eh bien les deux ! Depuis toujours, j’aime peindre car ça me permet de mettre mon cerveau sur off. Quand je me sers de mes mains, que je sculpte ou que je peins, je me sens bien car je m’arrête de penser, de tout analyser, de partir dans tous les sens. Je suis concentrée sur ce que je fais et j’y prends beaucoup de plaisir. Je n’ai plus besoin de canaliser ma tête ou de dire à mon cerveau : “Stop, stp tais-toi” ! Ce qui était vraiment fatiguant !
Tu es passionnée d’art depuis l’enfance ?
J’ai peint ma première toile à 5 ans.
Mais, dès la maternelle, mon activité préférée était déjà le dessin. Pour mes anniversaires, je demandais des chevalets, des toiles, des feutres et des pinceaux. J’ai même toujours un livre datant de cette époque : Comment peindre à l’acrylique ?.
Je suis 100% autodidacte même si j’ai pris une année de cours au lycée. Je n’ai pas souhaité continuer les cours car je ne prenais aucun plaisir à reproduire les œuvres d’autres peintres. Ce que je voulais c’était créer et être libre faire l’Art qui me ressemblait. Et puis, j’aime faire et décider par moi-même ! Malgré tout, je ne regrette pas d’avoir étudié avec un professeur pendant un an, ça m’a permis de maîtriser les bases et je pouvais plus aisément encore me concentrer sur la créativité.
Justement tu as un univers très reconnaissable, coloré, peps, fun, pétillant, avec de fortes influences du street art ! Il y a aussi les Lelocat, plus sobres, designs et élégants mais toujours avec cette touche de folie qui te caractérise.
Comment as-tu construit ton univers d’artiste ?
Bizarrement, je ne regardais pas forcément ce qui se faisait dans l’art, je n’y connaissais rien ! Par exemple, je n’allais jamais au musée. Je suis 100% autodidacte. Je peins de manière intuitive, grâce à ce que je ressens. Mes émotions et mes envies sont mes fils conducteurs. Longtemps, j’ai pensé que ce que je peignais finalement tout le monde pouvait le faire. Je ne pensais pas « avoir un truc ». Puis, à force que les autres me répètent qu’ils aimaient mon art et que ce n’était pas à la portée de tous, j’ai fini par prendre conscience de mon potentiel.
J’adore apporter du bonheur aux gens. C’est ce que je fais naturellement et c’est ma façon d’être. Je respire le bonheur, la joie de vivre. Je suis une éternelle optimiste. Je n’aime pas ce qui est triste ou morose… C’était évident pour moi que mes œuvres soient colorées. J’ai toujours été comme ça ! J’ai une copine d’enfance qui m’a dit il y a quelques années : « Les dessins que tu fais aujourd’hui, tu les faisais déjà au collège sur ton agenda en cours de français ». C’est un des plus beaux compliments que l’on m’ait fait parce que ça confirme que mon art, c’est vraiment moi et depuis toujours.
Comme quoi, vivre de sa passion, c’est possible ?
Oui, c’est possible de vivre de sa passion, même si au départ, il faut prendre des risques et accepter de sortir de sa zone de confort. Je m’étais toujours dit que je ne voulais pas être derrière un bureau. Quand j’étais expert-comptable, je passais justement mes journées assise derrière un bureau ! J’aimais les chiffres et c’était facile pour moi, pourtant, je ne me sentais pas épanouie. Je sentais que je n’étais pas à la bonne place.
C’est comme ça que tu t’es décidée à faire une reconversion professionnelle ?
Je ne vois pas Leloluce comme une reconversion professionnelle mais plutôt comme une suite logique, une évolution en quelque sorte !
Depuis toujours je ressentais ce besoin d’indépendance. Je voulais vivre sans avoir de compte à rendre et sans dépendre d’un patron ou d’un manager.
Je ne pensais pas pouvoir vivre de mon art et je ne m’étais pas vraiment posée la question. Mais je pense que c’est le lot de beaucoup d’artistes peu importe le domaine. Quand tu veux être chanteuse, actrice ou auteure, peu de gens te disent : vas-y lance-toi, tu vas y arriver. Ce sont des métiers difficiles et au final très peu arrive à en vivre. Mais difficile ne veut pas dire impossible !
Quel a été le déclic pour te lancer en tant qu’indépendante ?
Lorsque j’étais expert-comptable, un client m’a parlé de la défiscalisation dans l’art. Le sujet m’a tout de suite passionné et je m’y suis intéressée. C’était un peu mon déclic. Je pensais déjà à monter ma propre entreprise mais je ne savais pas quoi. J’avais pas L’IDEE ! Je n’avais pas encore trouvée de vraie valeur ajoutée pour créer ma propre entreprise qui me fasse vibrer. Cette discussion, je l’ai vécu comme un déclic. Ça a réveillé la petite étincelle dans mon ventre. J’ai fait plein de recherches et je me suis dit , je me lance !
Je savais peindre, je vendais déjà des toiles et les gens aimaient ce que je leur proposais. Je connaissais très bien la fiscalité française. Me lancer dans l’art tout en conseillant mes clients potentiels sur la défiscalisation pour leur entreprise c’était finalement allier mes deux passions ! Tout en étant fidèle à mes valeurs d’offrir du plaisir et du bonheur aux gens !
Comment a débuté ta carrière professionnelle en tant qu’artiste ?
Pour y arriver, je m’en suis donnée les moyens. J‘ai tout appris sur le marché d’art et la fiscalité. J’ai trouvé ça passionnant ! Pendant un an, j’ai rédigé un mémoire sur mon travail, mes œuvres, mes clients, ma démarche afin de l’envoyer à Paris pour obtenir une cotation. Et ça a marché ! J’ai reçu ma première cotation et là, je me suis dit que c’était vraiment possible et que je pouvais le faire !
J’ai ensuite échangé avec le directeur régional de mon cabinet d’expert et il m’a soutenu. J’ai pu partir en rupture conventionnelle pour créer ma boîte (grâce à l’ACRE). Léloluce était née.
Tu as fini par devenir ton propre patron ?
Oui. J’étais fière parce que c’est ce à quoi j’avais toujours aspirer. Et puis, lorsqu’on est une femme, jeune, dans les milieux artistiques, c’est pas évident de se faire une place. J’avais le souhait de réussir et de me me devoir qu’à moi-même, c’était important pour moi. Même si bien évidemment, je suis entourée de plein de gens qui me conseillent, m’aident, m’accompagnent et me soutiennent énormément. Par exemple, je n’avais pas les connaissances en chimie et ces infos-là, j’ai dû aller les chercher.
Ma famille, mes frères et soeurs, mon mari, mes enfants, mes amis et mes clients sont des sources d’inspirations intarissables pour Leloluce. Je ne travaille jamais seule, mon atelier se trouve dans une maison d’artistes. Travailler dans cette pépinière me permet de garder un lien social. Au delà du lieu de travail, je côtoie énormément de gens pour mes divers projets, exposition, partenariats, relations presse…. Je suis aussi membre d’un réseau de chefs d’entreprise avec lesquels on se réunit toutes les semaines. Je suis indépendante mais toujours entourée. C’est rassurant et je pense que c’est important et nécessaire quand on est à son compte.
J’imagine que tu as dû dépasser un certain nombre de freins et de peurs pour y arriver ?
Bien sûr ! La peur de l’échec… J’ai tout investi dans mon entreprise, mon temps, mon cœur, et beaucoup d’argent. J’ai bossé comme une dingue, jour et nuit. Mon conjoint aussi avait peur, il me répétait « j’ai confiance en toi mais t’es sûre qu’on va réussir à payer la maison ? ».
Au fond de moi, je savais et je sentais que j’allais y arriver. La réussite c’est aussi beaucoup de détermination. Quand on travaille dur et qu’on a autant envie, on ne peut que réussir.
J’aimais être experte-comptable mais depuis que je suis artiste, j’ai l’impression de pouvoir toucher et aider beaucoup plus de personnes . Je n’ai aucune limite et c’est extraordinaire.
En tant qu’artiste, je peux réaliser mes rêves les plus fous. Je peux créer à l’infini. Dans mon ancien métier, dès que je maîtrisais le sujet, je m’ennuyais. Je devais trouver d’autres sources de motivation au travail…
Aujourd’hui, je peux dire que je ne m’ennuie jamais ! Chaque jour est différent…
J’ai toujours envie d’apprendre et découvrir d’autres sujets. J’ai ce besoin de ne pas être lassée et ne pas sentir que je stagne dans ma carrière professionnelle comme dans ma vie personnelle.
Comment réussir sa vie professionnelle en étant Maman ?
Tu parlais précédemment des difficultés d’être une femme au travail et plus précisément dans le milieu artistique. J’imagine que sur le plan personnelle, cumuler ta carrière d’artiste internationale et ta vie de famille doit être un jeu d’équilibriste ?
Je me suis instaurée des règles. Je mets un pied d’honneur à amener les enfants à l’école et à les récupérer le plus souvent possible. Quand je suis en famille, je coupe pour profiter pleinement d’eux. Hormis pour des conseils ou des retours, je parle très peu de ma vie professionnelle à la maison.
Retour sur ton ascension et ta notoriété fulgurante
Tu es une femme, tu es jeune, tu vis dans un petit village en Savoie, tu ne descends pas d’une famille d’artistes. Comment tu expliques ta réussite, l’engouement pour ton travail, tes cotations qui s’envolent et la demande de plus en plus importante ?
Je n’ai jamais triché ni jamais joué un rôle. Je n’ai jamais recherché le succès et honnêtement, je ne pensais pas vivre un jour de mon art ! Je suis restée moi-même depuis le début. Je me suis construite dans des valeurs fortes : l’honnêteté, le partage, la passion et la sincérité. Après, j’aime les projets et le challenge.
Les réseaux sociaux ont aussi été un levier de réussite, ils sont indispensable aujourd’hui si l’on souhaite être vu et reconnu en tant qu’artiste.
Tes conseils pour se lancer dans un important changement ?
Après le crise COVID, on sent que les lignes ont bougé. beaucoup de gens veulent mettre du sens dans leur carrière professionnelle et faire un métier en lequel il croit ou qui les passionne. Quels seraient tes conseils pour aider ceux qui souhaitent se lancer mais qui ne savent pas comment le faire ?
Comme tous les entrepreneurs qui se sont lancés je dirais simplement : Osez !
Si tu n’essaies pas, tu ne peux pas réussir. Il ne faut pas avoir peur parce que finalement, le seul sentiment que tu auras c’est le regret de ne pas avoir essayé. Je ne suis pas faite comme ça, au contraire. Je ne peux pas vivre avec des regrets. Osez c’est prendre le risque de réussir.
J’ai perdu mon père il y a quatre ans et avant de mourir il m’a dit « ma fille, vas-y à fond, j’ai toujours rêvé de vivre de la musique mais je n’ai jamais eu le courage d’essayer ». Je n’ai pas envie de mourir avec des regrets, donc j’y vais.
Tes futurs projets professionnels ?
Toi qui a toujours des projets plein la tête, quels sont les prochains ?
Le Big Cat World Tour qui débutera à Aix les Bains au festival du film français en Juin 2022. Le Big Cat World tour c’est une tournée internationale de trois ans dans les plus grandes villes du Monde (y compris Aix les Bains !).
C’est un bel accomplissement et l’opportunité de faire un magnifique voyage avec mon conjoint et mes enfants. D’ici là, il y a de beaux projets en cours, mais vous les découvrirez sur mon site car je ne peux pas encore les dévoiler.
Avec plaisir, on te suivra de très près sur Leloluce
Pour terminer, les mots qui te caractérisent ?
Je choisirais :
- Liberté
- Courage
- Bonheur
- Passionnée
- Joie
- Couleurs
- Humain
- Maman
- Amoureuse
- Famille
- Drôle
- Fidèle
- Généreuse
- Honnête
Une phrase ou citation qui te motive au quotidien ?
« Tout réussi à qui rêve, ose et n’abandonne jamais. »
Et THE QUESTION à la Suivez le Zèbre : si tu partais sur une île déserte tu emmènerais ?
De l’eau plate, une scie, un silex pour survivre et partir vite parce que j’ai trop besoin de relations humaines dans la vie.
Tu peux aussi trouver plus d’infos, de ressources et d’outils sur le Haut Potentiel dans le livre témoignage de Mel POINAS. Avec beaucoup d’humour, Mel raconte la découverte de son Haut Potentiel et les routines qu’elle a mis en place pour enfin trouver sa place !
Le livre
Écrit par une HPI !
Un témoignage et des solutions concrètes pour découvrir, comprendre et apprendre à vivre en étant HPI.
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